𝐿'𝑒𝑠𝑝𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑣𝑖𝑠𝑎𝑔𝑒𝑠 (𝑇𝑂𝑀𝐸 2)

7. SOPHIE ALEKAN

~Ellipse~

(Soir)

·SALON ·

Après avoir passé la journée à scruter pour savoir si Sophie serait là, je décide d'aller dîner au restaurant puis de traîner un peu dehors avant de repartir me coucher.

C'est à ce même moment que je revois Sophie, fumant une cigarette, assise sur un des canapés du hall.

Je m'approche d'elle et me sourit.

- Tiens, bonsoir, miss Lee.

- Bonsoir, miss Alekan.

- Que faites-vous de beau ?

- Oh, rien de spécial. Je suis allée prendre l'air.

- Je vois, je vois. Et si nous faisions connaissance ?

Je la regarde, surprise. Pourquoi me pose-t-elle cette question au dépourvu ? Encore surprise, je souris, acceptant l'offre.

- Ce sera avec plaisir.

- Je vous en prie, asseyez-vous, dit-elle en m'indiquant le fauteuil en face d'elle.

Je m'assois, tout excitée d'en savoir plus sur elle.

- Merci.

- Je vous en prie.

Elle est étonnamment gentille, cette Sophie. Mais il fallait tout de même que je ne me repose pas sur mes lauriers pour rester dans mon rôle.

- Que direz-vous que l'on se prenne une petite boisson durant notre conversation ?

- Oui, bien sûr.

Sophie sourit.

- Vous êtes amusante, miss Lee.

- Désolée... Je n'ai jamais été habituée à être invitée pour boire un verre.

- Vous vous y ferez, ne vous inquiétez pas.

Jonathan passe par là, servant d'autres clients.

- Excusez-moi.

Jonathan se retourne et vient à notre table.

- Que puis-je faire pour vous, miss Alekan ?

- Je voudrais une limonade alcoolisée et vous, mademoiselle ?

Il tourne son regard vers moi.

- Je voudrais un Earl Grey Tea, s'il vous plaît.

- Je vous amène vos boissons dans quelques minutes.

- Merci.

Il nous sourit et va au bar préparer nos boissons.

- Alors, que faites-vous dans la vie, miss Lee ?

- Oh, je dirige une entreprise de mode dans la conception de tenues de fête.

- Intéressant.

- Et vous ?

- J'étais à la tête d'une entreprise de bénévolat, mais aujourd'hui, j'ai rompu mon contrat et je passe mes vacances ici en attendant d'avoir un travail.

Je comprends mieux pourquoi elle était l'associée de Roper. Elle devait l'aider dans ses démarches de bénévolat, donc il lui a donné les listes des prochaines ventes d'armes.

- Je trouve ça dommage qu'une femme aussi douée que vous puisse se faire licencier d'une entreprise prônant la bonne santé des plus démunis.

- Je ne peux qu'être d'accord avec vous.