Chapitre 6

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Dans le même état, elle se rendit dans son ancienne cahute. Sur le chemin, elle fut obligée de passer devant la mansarde de Furlan. Une rousse y était présente. Intriguée, T/p se cacha derrière une construction semi ébranlée. Elle était assez proche pour pouvoir voir et entendre toute la scène.

- S'il vous plaît, mon oiseaux a juste besoin d'une goutte d'eau!, semblait continuer la jeune fille encore inconnue.

- On n'a déjà pas assez d'eau pour nous même alors tu penses bien qu'on va pas se laisser crever pour la merde que tu tiens dans tes mains., répondit le petit homme aux cheveux de jais.

- S'il vous plaît! Il vient d'en haut! Essayez de le comprendre... Ça doit tellement être dur pour lui... Il pouvait voler, tournicoter et maintenant, le voilà coincé dans cet espèce de purgatoire réel...

- Nous aussi, on vit dans ce purga-

- Livaï, on peut essayer de trouver une solution. Je suis d'accord! Regarde comme il semble inoffensif., le coupa Furlan pour prendre la défense de la rousse.

- Non c'est pas possi-

- Mais si! Tout est possible, allez viens, on va nourrir ton oiseau. Au fait comment tu t'appelles?

- Moi, c'est Isabel! Isabel Magnolia!

Les trois jeunes adultes rentrèrent ainsi dans leur taudis, à la déception du prénommé Livaï. Seulement T/p n'en revenait pas. La sensation d'un coup de couteau dans le dos s'empara soudainement de son corps. Son frère avait lui même accepter la demande d'une parfaite inconnue alors qu'il avait rejeté une personne de sa propre famille quelques instants au paravant. Qu'avait-elle bien pu faire pour mériter tout ce mépris? Elle commençait dangereusement à penser que personne ne l'aimait et qu'elle ne servait à rien.

Sur ces réflexions, elle poursuivit son chemin jusqu'à son abri. Néanmoins, quand elle voulut pousser le sorte de tremplin qui servait de porte, la jeune femme comprit qu'un nouvel habitant avait pris possession de son logement. T/p ne souhait pas se laisser faire. Par conséquent, elle s'apprêta à sortir de sa botte un mince coutelas afin d'attaquer la personne. Seulement, affaiblie par les évènements passés, elle ne fut pas assez spontanée et son adversaire lui asséna un coup de couteau dans les intestins.

- Dégage, sale peste., lança le demeurant.

Impuissante, elle était obligée de renoncer à sa cachette. La main sur le ventre en guise de pansement, elle se dépêcha et se rendit dans le bar dans lequel elle travaillait.

Cependant, un homme avait tout vu; Livaï. Il n'avait pu s'empêcher d'éprouver un peu de peine pour la jeune femme mais dans les bas-fonds, une devise était connue: la loi de plus fort gagnait toujours. Malgré tout, l'homme aux cheveux couleur corbeaux avait remarqué que T/p était tracassée par un sujet, et qu'elle s'était faite agressée à cause de cela. Il était persuadé qu'elle avait du potentiel. La manière dont elle avait dégainé sa dague démontrait son intelligence et ses réflexes. Livaï trouva cela tellement ingénieux qu'il se mit désormais à mettre une arme au même endroit que la jeune femme.

Quant à T/p, elle était enfin arrivée à l'estaminet. Elle y avait rencontrée une de ses collègues qui faisait aussi partie de ses amies.

- Mais T/p, ça peut devenir super grave. À tout moment à cause de l'hygiène inexistante, une giga bactérie infecte ta plaie, ce qui fait que t'as encore plus mal et que sur ta pierre tombale, il y aura écrit: "est morte à cause d'une bactérie qui a infecté une blessure pas nettoyée".

- Merci de me réconforter Jana, ça m'aide beaucoup. C'est sûr que là, y'a vraiment beaucoup de personnes qui peuvent s'occuper de mon cas et me faire des points de suture.

La jeune femme était allongée depuis une heure sur la méridienne la plus propre du café. Il devait être environ seize heures; les clients n'étaient pas encore arrivés.

- Tu veux que je t'apporte un mouchoir avec de l'eau pour essayer de nettoyer? Quand j'y pense, je suis vraiment trop bête, j'y pense seulement une heure après que tu sois venue.

- C'est gentil de proposer, mais on a pas d'eau. Elle est payante, le patron s'en apercevra.

Jana prit du temps pour réfléchir.

- C'est vrai qu'on a pas d'eau... Mais on a des dizaines de bouteilles d'alcool. J'ai qu'à verser quelques gouttes de vodka ou de whisky par exemple, et je pense que ça désinfectera très bien la plaie!

T/p n'avait pas la force de réfléchir et puisque Jana savait très bien convaincre les gens, elle fut autorisée à disposer sur un vieux mouchoir quelques gouttes de whisky. Quand elle revint avec un sourire qui s'avérait démoniaque, elle regarda T/p droit dans les yeux, puis l'ayant très rapidement prévenue, elle appuya la lingette alcoolisée sur la blessure.

Ainsi, T/p pensa qu'elle allait rendre l'âme tellement la douleur des contractions et de la désinfection était intense.


Livaï x reader: La loi du plus fortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant