Chapitre 12

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Cette fois-ci, T/p ne prit pas peur. Elle resta debout, à l'entrée du bistrot, un air provoquant sur le visage;

- Alors, t'as trouvé ce que je t'ai demandé?, commença t-il.

- Peut-être que oui, peut-être que non.

Soudainement, l'assaillant arriva sur la jeune femme tellement vite qu'elle ne put s'apercevoir de son mouvement. Ainsi, il la plaqua au mur, tout en dégainant son coutelas.

- Tu te souviens de ça?, reprit-il.

Avant que T/p n'eut le temps de répliquer, la troisième personne se fit entendre.

- Tu ferais mieux de la lâcher toute suite, connard!

Livaï était entré dans le café et s'approchait de plus en plus des deux autres personnes. En même temps, l'assaillant se retourna à une vitesse fulgurante mais tenait toujours extrêmement fermement la c/c.

- On dirait bien que le prince charmant est venu, mais ça ne se passera pas comme vous le souhaitez tous les deux. Si t'approches encore d'un pas, je la tue., lança l'agresseur à l'intention de Livaï.

Livaï n'assistait pas à le première scène délicate de sa vie. Il avait souvent été menacé auparavant et savait parfaitement garder son sang-froid. Ainsi, Livaï s'approcha tout de même, et arriva, dans une diligence extrême, à prendre le poignard des mains de l'attaquant.

Seulement, dans le feu de l'action, il n'avait pas pensé que celui-ci pouvait dégainer une nouvelle arme rapidement. L'assaillant prit donc une arme à feu et la pointa sur la tempe de T/p, tout en appuyant sur le détente.

- Pars Livaï, c'est trop risqué!, lança T/p en visant Livaï.

- T'es folle! Je vais pas te laisser là!

- Si, je t'assure, pars, c'est la seule chose censée qu'on ait à faire.

La jeune femme regarda le brun avec des yeux suppliants. Mais d'un autre coté, celle-ci hochait doucement la tête, lui faisant comprendre qu'elle avait préparé quelque chose.

Ainsi, quand Livaï s'éloigna. La jeune femme profita du moment d'inattention de son agresseur et arriva à lui assener un coup dans les parties génitales. Par réflexe, celui-ci voulut riposter, en utilisant son pistolet, mais le canon était dirigé vers son propre cœur. 

T/p se retrouva libérée et pu assister à une autre scène: l'homme qui avait visiblement encore un peu de force, essaya de se relever pour atteindre son arme à feu -qui était tombée de ses mains- et en même temps, Livaï qui se rua sur lui, avec le coutelas afin de l'achever pour de bon.

Ils restèrent quelques secondes, à voir ce qui venait de se dérouler, légèrement essoufflés par la situation. Quand il se regardèrent, Livaï avança vers la jeune femme et la prit dans les bras.

- T'aurais du me parler de cet enfoiré., commença-til.

- C'est compliqué...

- T'es pas blessée finalement?, continua-t-il, en se séparant futilement d'elle, pour l'épier et voir si une blessure était visible.

- Non, et toi?

- Non. 

- Désolée pour toutes ces emmerdes, je voulais pas que... mais au fait, pourquoi tu étais là?

- Je savais bien qu'un truc n'allait pas avec toi en ce moment, je voulais t'en parler quand tu sortirais mais bon...

La femme aurait voulu parler avec l'homme qu'elle aimait -désormais elle en était sûr- plus longtemps, mais elle avait encore du travail: déplacer le corps et nettoyer son sang.

Le brun décida de l'aider, malgré les objections de T/p, et il finirent vers cinq heures du matin.

- Viens avec moi, tu peux pas rester dans la rue., lança Livaï.

- Pour aller où?

- Tch, chez "moi".

- C'est gentil mais je pense pas que Furlan soit vraiment d'acc-

- Si, il sera d'accord.

- Mais tu sais, dans quelques heures, ma collègue arrivera et-

- Franchement, t'en as pas marre de rester cloîtrée dans ce café de merde 24 heure sur 24?

- Si.

- Tch, bah c'est très bien. En plus, faut qu'on se repose si demain on veut participer aux combats pour aller au bataillon.

- Tu vas y aller du coup?!, elle semblait étonnement surprise.

- Je vais pas te laisser toute seule, quand même., essaya-t-il de dire sur le ton de la rigolade.

Ainsi, ils rentrèrent tous les deux, sans véritablement faire attention aux jugements des autres individus. Ils passèrent toute la journée à récupérer des forces. T/p et Livaï se parlaient de temps en temps, mais ils n'en avaient pas constamment le besoin pour apprécier la présence de l'autre.

Aussi, la jeune femme apprit à faire la connaissance d'Isabel et parla beaucoup avec son frère. Celui-ci se rendit compte que T/p n'était pas qu'une pauvre "bourge", comme il aimait auparavant la surnommer.

T/p avait totalement oublié ses responsabilités au bar, ce soir là, ce qui n'était pas plus mal, parce qu'elle était en très bonne compagnie.

T/p le savait, elle se sentait prête à affronter tous les combats de demain, et elle ferait tout pour pouvoir apercevoir le ciel bleu, une nouvelle fois.

Livaï x reader: La loi du plus fortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant