Back To You | Tome 2

Chapitre 15 : denial.

And I'll be in denial for at least a little while

Point de vue de Damon.

Après ma sortie de prison, je me suis fait la promesse de ne plus jamais interférer dans les problèmes des uns, et des autres. Premièrement parce qu'ils ne me concernent pas, puis deuxièmement parce que fourrer son nez partout équivaut à la masse de problèmes.

C'est ce qui m'a valu mon désagréable séjour en prison.

Après ce désagrément, j'ai cessé d'être ce bon samaritain. Il était nécessaire que je cesse de l'être pour mon bien personnel, et également pour celui de ma famille. 

Dès que j'ai mis un pied en dehors de ces quatre murs, je me suis débarrassé de toutes ces personnes qui prétendaient être des amies. Je n'ai plus jamais accordé ma confiance, et je suis resté seul. Pour ne plus être au cœur des embrouilles, et ainsi éviter des broutilles inutiles.

J'étais bien mieux seul.

Jusqu'à ce que je la rencontre, elle.

Toutes ces nouvelles résolutions que je prévoyais de suivre ont cessé d'être d'actualité lorsque mon regard s'est encré au sien. Un regard si vide.

Il m'a immédiatement marqué au fer rouge.

Tout comme son visage animé uniquement de souffrance. Une douleur que je voulais tant éradiquer de son corps.

Elle n'était qu'une inconnue à mes yeux, mais je désirais plus que tout la prendre dans mes bras, et lui dire que tout irait bien. Je souhaitais la rassurer, tout comme je rêvais de lui rendre son sourire. Son véritable sourire.

Bruna Watson m'a immédiatement touché, assise dans cet aéroport. Du plus profond de mon cœur. Elle a cassé toutes ces barrières que je m'étais promis de garder, et je savais que pour rien au monde, je le regretterais.

Lorsqu'elle a disparu pour se rendre à sa porte d'embarcation, j'ai immédiatement su qu'elle deviendrait importante pour moi. Je n'ai même pas essayé de lutter contre ces sentiments que je ressentais envers elle.

Je me suis jeté à l'eau.

Sans même me poser des questions.

Et, nous voilà maintenant.

Dans ce lit, à Seattle.

Je l'aime.

Si profondément.

Que je ressens chacune de ses douleurs.

Chacune de ses défaites. De ses supplices. De ses tourments. Et de cette détresse qui ne la quitte plus.

Je me sens si désolé pour elle. Je tente par tous les moyens de lui rendre la vie plus facile. Plus belle.

Il est rare que je la laisse seule.

Que ce soit physiquement, ou mentalement.

Peu importe ce qui m'arrive, tant qu'elle est heureuse. Je peux même m'oublier pour elle. Et je sais qu'elle n'aime pas ça. Elle aimerait tant que je pense davantage à moi, cependant, je n'y arrive pas.