Personne ne demande à ce que sa vie change, pas vraiment. Mais elle change. Qui sommes-nous ? Des désespérés, des marionnettes ? Non. Des évènements essentiels vont se produire et tu n'y pourras rien. C'est ce que tu feras après qui est important, q...
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Bruna Watson,
Damon rentre dans ma chambre, une main chargée d'une bouteille de champagne tandis que la deuxième tient deux magnifiques coupes fraîchement nettoyée, un énorme sourire placardé sur son visage.
— Que fêtons-nous aujourd'hui ? je lui demande en éteignant mon ordinateur portable.
— Ma rupture avec Lalie.
— Tu n'étais même pas avec elle, je rétorque en haussant mes épaules, puis ce n'est pas très commode de fêter une rupture.
— Ce qui n'est pas commode, c'est que toi, tu refuses de boire avec moi.
— Où as-tu entendu un refus sortir de ma bouche ?
Le brun sourit davantage suite à ma glorieuse réponse. Il dépose nos deux coupes sur mon bureau puis verse le breuvage dans chacune.
— J'aurais préféré boire mon bourbon mais puisque tu n'aimes pas — ce qui est un péché, ne l'oublie pas — je dois faire avec cette misérable boisson qu'est le champagne.
— Tu n'as pas de goût, je riposte en saisissant ma coupe.
— C'est l'hôpital qui se fout de la charité.
Grossièrement et exagérément, je hausse mes sourcils en sa direction. Nous n'avons jamais été en parfait accord avec nos choix concernant les boissons alcoolisées et ce n'est certainement pas demain que nous le saurons.
Damon, d'un sourire au coin, très attendrissant, me donne ma coupe bien remplie et nous trinquons aussitôt à la santé et le bonheur de l'un et de l'autre. C'est notre petit mais si important rituel depuis ma sortie de l'hôpital psychiatrique.
— Dis-moi simple question : pourquoi ne veux-tu plus de Lalie?
— Son hygiène.
J'arque mon sourcil droit en sa direction lui démontrant ainsi que j'attends la suite de son histoire. Il le comprend automatiquement puis reprend la parole.
— Elle ne se douche pas tous les jours. C'est méga-dégueulasse. Heureusement que je ne suis jamais allé plus loin avec elle.
— Tu mens. Je me souviens très bien de ton récit à son propos lundi. Tu m'avais dit qu'en la déshabillant, tu avais soudainement prétexté une urgence en voyant ses sous-vêtements freegun.
— Mais nous n'avons pas été plus loin. Comme tu l'as dit précédemment, je me suis enfuie de son appartement en voyant ses sous-vêtements très moches. J'ai directement débandé.
— Tu ne me feras pas croire que tu n'as rien essayé avec elle. Ça ne marche pas avec moi.
Damon ne m'offre aucune réponse pour me contredire sachant pertinemment que je n'ai pas tort. Je lève donc mon verre en sa direction dans le but de me moquer.
