Chapitre 18:

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Quelques heures après son réveil, Malika fut raccompagnée chez elle par Khalil. À cette heure de la journée il n'y avait personne à la maison étant donné que c'était un lundi.

Le jeune homme avait veillé à ce que son amie mange et prenne les médicaments qu'on lui avait prescrit avant de s'en aller.

Le reste de la journée passa à une vitesse folle et quand le reste de la famille rentra elle ferma la porte de sa chambre à clef. Mais c'était sans compter sur sa petite sœur qui ne la laissa pas dans son terrier. Laïla frappait à la porte avec insistance afin que son aîné vienne lui ouvrir.

Ce qu'elle fit plutôt résignée qu'autre chose. Malika savait combien sa cadette pouvait se montrer casse pied sur les bords.

- Qu'est ce que tu veux morpionne ?

- Pui-je entrer, ne dit pas non s'il te plaît ? Fit l'adolescente avec une mine de chien battu.

- Okay, c'est d'accord.

Elles s'enfermaient toutes les deux dans la chambre. La petite prit place sur le lit tandis que l'aîné s'assit sur le pouf. Laïla fixait sa sœur, il lui fallu quelques minutes avant de prendre la parole.

- Malika, je suis désolée. Pour tout. Vraiment. Je sais que ta relation avec nos parents n'est pas des plus belles et au lieu de te soutenir je t'ai poussé à bout. Je m'en veux énormément. Depuis la dernière fois quand t'étais partie durant un mois, j'étais vraiment triste. Personne ne savait où tu étais et comment tu allais. Khalil ne nous donnait aucune nouvelle et la culpabilité me rongeait. Hier après avoir vue ce que papa t'a fait et que t'es sortie comme une furie, sans nous écouter maman et moi, j'ai compris que tu nous détestais.

- Ok, je comprends. Mais je dois rectifier une petite chose, je ne vous déteste pas. C'est juste que hormis les liens de consanguinité que nous partageons, je ne vous considère pas comme ma famille. Celle sur qui je pourrais compter. Tu n'as pas à t'en faire, ce n'est pas ta faute si nos géniteurs t'ont préféré à moi. Ne te reproche de rien. Ok, c'est clair ? Allez viens là.

Laïla alla se réfugier dans les bras de sa sœur aîné.

- Aïe ! Mon bras !

- Désolée, fit la petite.

Après quoi elle parti dans sa chambre laissant Malika seule.

La jeune fille pianotait sur son portable lorsque la sonnerie de celui-ci retentit. C'était Andrew qui appelait sur whatsapp.

- Allo ?

- Hey , tu vas bien ? Je ne t'ai pas vue aujourd'hui à la fac et hier tu ne m'as pas fait signe.

- Oui, j'ai eu un petit malaise, voilà pourquoi je n'étais pas en cours.

puis la notification *activer la vidéo* s'afficha.

- Un malaise ? Lorsqu'on s'est séparé tu allais parfaitement bien.

- C'est une longue histoire, bref qu'avez vous fait aujourd'hui ?

- Un cours magistral de biologie cellulaire. Je t'enverrai mes notes t'inquiète.

Ils discutèrent pendant un long moment. Il arrivait parfois que les deux se taisent et s'observaient longuement. Contemplant les traits marquants et saillants du visage de l'autre.

                          *******

Les jours et les semaines qui suivirent defilèrent à une vitesse monumentale.
Ce qui fit qu'on se trouvait désormais en novembre et que les troisièmes années de médecine ainsi que le reste de la faculté étaient plongés en plein dans les examens.

♡~Belle Naïve~♡Où les histoires vivent. Découvrez maintenant