♡~Belle Naïve~♡

Chapitre 35 :

Malika était étalée au sol, morte de fatigue. James ne l'avait vraiment pas ménagé, les entraînements avaient pris une tout autre forme. Le jeune homme qui était avec Malika lui apporta une bouteille d'eau qu'elle engloutit en un rien de temps. Il l'aida à se relever, puis elle partit dans les vestiaires et prit une douche. Malika ressorti de là quelques minutes après et tous deux dirent au revoir à James, aux autres boxeurs et ensuite à la réceptionniste en sortant.

Ils dévalèrent les escaliers jusqu'en bas de l'immeuble et s'engouffrèrent dans la voiture du garçon. Sur le chemin du retour, il demanda à Malika si elle voulait quelque chose à grignoter, car lui avait envie d'un petit encas. Ils s'arrêtèrent devant un MacDo et allèrent prendre à manger. La fin de journée avait été éprouvante pour eux deux alors ils profitèrent de ce moment pour rigoler un peu. Lorsqu'ils finirent de manger, ils reprirent la route et Malika arriva chez elle à presque vingt et une heure. Ils n'avaient pas vu le temps passer pendant qu'ils mangeaient.

- Merci, Damien, fit la jeune fille après un câlin pour ce dernier.

- Mais de rien ma belle. De plus, ça faisait vraiment longtemps qu'on n'avait pas traîné ensemble.

- Ouais, faut dire qu'avec l'histoire de mon père à la salle, j'avais préféré couper les ponts avec tout le monde.

- J'en ne t'en veux pas, tu sais. J'étais en deuil à ce moment précis et il faut dire que je ne pensais qu'à ma peine.

- Vous étiez mes amis, j'aurais dû être plus présente pour toi. Mais ma lâcheté, mon égoïsme et mon auto centrisme m'en ont empêché, dit Malika le visage baissé.

- Eh, arrête de dire ça. Je sais à quel point tu en as souffert toi aussi. Tu étais déjà mal en point à l'époque, que ce soit psychologiquement que physiquement, et le décès de Camilla t'as encore plus braqué.

- Elle m'avait comprise au premier regard, et toi qui croyais que j'allais lui être nocive. Mais après t'avais compris que j'étais moi aussi brisée et depuis ma tendre enfance.

Damien vit le changement d'expression sur le visage de Malika et décida de changer de sujet.

- Ouais n'oublie pas que demain, je viendrai te chercher après les cours. Tu finis à dix-sept heures, c'est ça ?

- Oui, à dix-sept heures, donc tâche d'être à la faculté à seize heures quarante-cinq minutes. Je ne veux pas rester là à t'attendre pendant longtemps.

- Pour qui me prends-tu ? Tout gentleman qui se respecte se doit d'être à l'heure.

- Toi ? Gentleman ? Laisse-moi en douter, ria-t-elle.

- Allez ouste ! Rentre te reposer, je t'enverrai un message lorsque je serai arrivé.

- D'accord, fais attention sur la route, bisous.

- Au revoir.

Damien partit dans sa voiture et Malika entra dans sa maison, silencieuse. Laïla était déjà dans sa chambre et ses géniteurs travaillaient sûrement. Elle monta dans sa chambre, prit une douche rapide, enfila son pyjama et se jeta sous ses draps. Son téléphone vibra quelque temps, c'était Damien, il était bien arrivé. Une boule se défit dans sa poitrine. Inconsciemment, Malika avait eu peur que son ami fasse un accident en conduisant trop vite. Elle avait peur qu'il termine comme Camilla.

Camilla et Damien Lauretta étaient des jumeaux. Cependant, Damien était le petit, celui qui avait hérité de la beauté de leur père et du charisme de leur mère. Camilla n'en était pas moins belle au contraire, depuis la maternelle déjà, tous les garçons voulaient sortir avec elle. Et la relation entre les deux bessons était tellement fusionnelle que parfois leurs parents avaient peur qu'ils ne s'attachent pas à d'autres personnes. À l'âge de sept ans, seulement, le duo Damien et Camilla étaient redoutés et réputés dans l'école. Ils insupportaient les actes de violences ou d'intimidation et voulaient à la rescousse des oprimés.