♡~Belle Naïve~♡

Chapitre 39 :

À la salle de sport l'effervescence de la compétition se faisait sentir, Malika et ses coéquipiers s'échauffaient sous l'œil protecteur de James. Il était bientôt douze heures, et il fallait se rendre au gymnase afin de s'approprier l'espace et envisager les différents angles de frappe.

Les jeunes combattants prirent chacun leur affaires puis ils se réunirent en cercle en se prenant par les épaules avant que le coach ne prit une dernière fois la parole avant le départ :

– Les gars !!

– Oui Coach, répondirent-ils pleins d'adrénaline.

– C'est le moment, nôtre moment, le votre aussi. Ce championnat vous le passez sous la tutelle du club mais c'est aussi pour vos carrières, pour vos familles et vos amis, toutes ces personnes qui comptent pour vous !! On va se rendre à ce gymnase, tout exploser et revenir avec toutes les médailles d'ouverture. On va se régaler et leur foutre une sacrée raclée, oui on va morfler, tituber, tomber mais jamais rester au sol. Nous on se bat avec nos tripes, avec amour et passion, sans relâche. Je suis fier d'être votre coach, les autres entraîneurs aussi le sont. Vous êtes les meilleurs !! Allez on va !

Ils défirent la ronde, sortirent du club et prirent l'ascenseur pour certains et les escaliers pour d'autres. Une fois en bas, ils montèrent dans les véhicules qui étaient garés là, quatre en tout. Malika monta dans celui de Damien avec deux autres filles et un garçon. Le garçon démarra la voiture et mit une musique apaisante tout au long du chemin. Dans la voiture personne ne parlait, les visages concentrés sur la route, les trois boxeurs assis derrière revoyaient leurs atouts et leurs faiblesses, il ne fallait rien laisser au hasard.

Malika avait porté le médaillon que Camilla lui avait offert lorsqu'elle l'avait raconté son histoire. Les deux amies s'étaient promises de ne jamais abandonner même quand le pire arriverait et que même s'il advenait qu'elles fussent éloignées leurs photos côte à côte dans ce médaillon leurs rappelleraient que seraient toujours présentes l'une pour l'autre.

Ce souvenir était un baume au cœur pour elle et aussi un lourd fardeau à porter pour le restant de ses jours. Malika se devait d'être forte pour elle-même mais aussi parce qu'elle l'avait promis à l'une des seules personnes qui avait pu l'aimer et l'accepter avec ses blessures, ses peurs et angoisses. Une personne qui l'avait aimé sans condition ni restriction, une âme sœur pour l'éternité.

À force de tripoter le pendentif, Damien posa un regard emplit d'inquiétude sur son amie, il savait qu'elle angoissait un peu de revenir comme ça sur le ring. Mais il savait aussi qu'elle s'en voulait pour Camilla, pour son petit ami, pour les choses qu'elle aurait pu faire mais la vie en avait décidé autrement.

Une vingtaine de minutes de route après, ils se rendirent dans l'immense parking du gymnase municipal. Les autres passagers défirent leurs ceintures et descendirent du véhicule de Damien. Avant d'imiter ses coéquipiers, il posa une main sur l'épaule de Malika et la rassura du mieux qu'il pu :

– Du calme Mali, ne t'en fais pas d'accord ? Tout ira bien, je te le promets. Tu pourras compter sur toute la team, tes amis, sur moi et surtout sur Camilla qui veille sur nous de là où elle se trouve.

Elle baissa la tête avant d'acquiescer tristement. Il posa ses deux mains de part et d'autre du visage de Malika en disant :

– Viens là toi, dit-il avant de lui faire un bisou sur le front. Quand tu te sentiras faiblir, penses à moi, et aux cartons de pizzas qu'on pourra manger après ta superbe victoire. N'oublie jamais Malika, elle sera toujours là, en nous, pour toujours et à jamais, notre petit ange gardien.

Les deux amis sortirent de la voiture et si dirigèrent vers le groupe qui les attendait. Ils entrèrent dans le gymnase qui se remplissait peu à peu et virent l'endroit de la salle qui leur avait été assigné. Sur le ring, la sécurité vérifiait que rien de nocif ne traînait, les arbitres étaient déjà sur place eux aussi et faisaient une dernière réunion. Les autres clubs et leurs combattants ne mirent pas longtemps à arriver.