♡~Belle Naïve~♡

Chapitre 49 :

Dès qu'il eut quitté son amie, Khalil rentra chez lui perdu et confus face à ce qui venait de se produire. Lorsqu'il pénétra dans la bâtisse, tout était calme et silencieux. Khalil emprunta les marches d'escaliers qui menaient à l'étage où était sa chambre. Le jeune homme longea le couloir plongé dans l'obscurité et pénétra dans cette dernière puis il se jeta sur son lit las.

Tout tournait en boucle dans sa tête, la bulle qu'ils avaient réussi à construire Malika et lui, à ses paroles dites d'une voix posée et calme. Aussi elle lui avait demandé de rentrer alors qu'avant cela n'aurait jamais eu lieu. Malika détestait dormir seule après ses crises parce qu'elle avait peur de recommencer et qu'il n'y ait personne pour lui venir en aide.

Oppressé par cet afflux de pensées Khalil se leva brusquement de son lit puis se déshabilla avant d'entrer dans la douche et se positionner sous le jet d'eau chaude. Le contact du liquide chaud avec sa peau l'apaisa. Ce n'était pas commun pour Khalil de se laisser aller mais quand il s'agissait de sa meilleure amie, le jeune homme avait souvent du mal à se contrôler.

Une fois les idées claires et un peu plus calme il saisit sa serviette puis se sécha avant de la nouer autour de sa taille. Les cheveux toujours humide Khalil s'assit sur sa chaise de bureau saisissant son téléphone dont la page d'accueil affichait plusieurs notifications. Le jeune homme répondit à quelques messages avant de troquer sa serviette contre un boxer et un pantalon de pyjama.

Il tomba de fatigue sur son lit avant de sombrer dans les bras de Morphée. Le réveil fut rude pour le jeune homme qui s'apprêtait à aller en cours.

Sac à dos accroché sur l'épaule Khalil dévala les escaliers. En arrivant au salon il trouva ses parents qui étaient eux aussi sur le départ avec les jumeaux.

– Bonjour tout le monde, dit-il à l'égard de ces derniers.

– Bonjour mon chéri, répondit sa mère.

– Ta mine fait peur Khal, lança Jabari le plus petit.

– Il n'a pas tort tu devrais prendre une bonne tasse de café pour te remettre d'aplomb, lui suggéra son père.

– Moi aussi j'en veux, intervint Jamal je n'ai pas bien dormi cette nuit.

– Oh que non, ce n'est même pas la peine d'essayer jeune homme, lui interdit sa mère suivant les gestes à la parole.

– Mais euh, je suis assez grand pour ça non ?

Aussitôt avait-il terminé sa phrase que sa mère lui lança un regard voulant dire "sérieusement petit ? Oserais-tu"

– On ne discute pas les ordres maman, dit le père à son fils tandis que les deux autres se retenaient de rire. Allez on y va nous, je ne veux surtout pas être en retard et vous non plus.

Ce fut avec un immense sourire qu'ils s'en allèrent laissant Khalil qui s'était servi une tasse de café entre temps. Il l'avala d'une traite puis verrouilla la maison avant de la quitter à son tour.

Alors qu'il cherchait une place où se garer dans cet amas de véhicule de bicyclettes de scooter et d'étudiants éparpillés en petit groupe ça et là, Khalil reçu un message de Sofia lui indiquant sa position.

La foule d'étudiants de tout âge confondus était bruyante, éparpillée en groupe, club et sororité, une belle petite fourchette de la haute société.