Chapitre 10 : La salle sur demande

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Harry et Daphné arrivèrent dans le corridor de gauche devant un mur en pierre au fond d'un grand couloir. Ni porte, ni autre sortie. Un véritable cul de sac. Tout ce qu'il y avait autour d'eux n'était autre que cette immonde tapisserie représentant la tentative de Barnabas le Follet d'apprendre la danse classique à des trolls.

-Harry, pourquoi m'avoir amenée ici ? Il n'y a rien... Nous n'allons tout de même pas nous entrainer ici à la vue de n'importe qui ?

-Ferme les yeux, lui dit-il calmement.

-Euh...Franchement je...bredouilla-t-elle hésitante.

-Tu me fais confiance ? demanda-t-il en la regardant droit dans les yeux.

-Oui.

-Alors ferme les yeux, insista-il d'une voix qui se voulait rassurante.

Daphné soupira mais s'exécuta. Une fois ses yeux clos, elle entendit Harry faire des va-et-vient entre elle et le mur de pierre. "Mais à quoi jouait-il ?" songea-t-elle. Son comportement devenant de plus en plus étrange, Daphné dût résister pour ne pas ouvrir les yeux. Elle était sur le point de craquer lorsqu'un bruit étrange se fit entendre. Un bruit à la fois singulier et familier. On aurait dit que la pierre craquait et se reformait instantanément. Cela lui rappela le son que faisaient les briques du passage du chemin de Traverse quand on empruntait le raccourci depuis le Chaudron Baveur.

Subitement, le bruit s'arrêta et quelques secondes plus tard, Harry lui dit "Tu peux les ouvrir".

Daphné était stupéfaite. Là devant elle, se trouvait une immense porte en bois sombre recouverte d'ornement en fer forgé en forme d'arabesque. Elle se tourna bouche bée vers Harry.

-Mais comment ? demanda-t-elle ébahie.

-C'est là toute la magie de Poudlard. On la nomme la Salle sur Demande.

-Décidément, cette école ne cessera jamais de me surprendre, dit-elle en repensant à ce qu'elle venait de vivre avec la dame du tableau. Le château semblait dissimuler des mystères au coin de chaque couloir.

Harry s'avança vers la porte et celle-ci s'ouvrit devant eux pour laisser entrevoir une lumière bleutée.

Il se retourna vers elle et pencha sa tête vers l'intérieur de la pièce comme pour inviter Daphné à y entrer.

Elle prit une grande inspiration et le suivit. La salle était immense. De grandes voutes en pierre blanche constituaient le plafond et rejoignaient le sol pour former de massives colonnes, un feu animé crépitait dans une grande cheminée et de larges miroirs recouvraient la plupart des murs de la salle. Au centre, un mannequin sur roulettes une baguette à la main, un canapé qui semblait des plus confortables, ainsi qu'une imposante étagère contenant des dizaines de livres. Daphné remarqua également un vieux coffre auquel était attaché un cadenas rouillé, posé dans le coin gauche la pièce. Elle était curieuse de savoir ce qu'il pouvait bien renfermer.

-Comment se fait-il que je n'aie jamais vu ou entendu parler de cet endroit auparavant ? dit-elle émerveillée.

-Je n'en connaissait pas non plus l'existence avant que Dobby m'en en parle. Mais en y réfléchissant bien, chacun de nous a déjà pu l'utiliser sans même sans rendre compte. En fait, cette salle apparait pour celui ou celle qui en a besoin, et à l'intérieur se matérialise ce qui lui est nécessaire. Elle a servi à Fred et George en se transformant en placard à balais quand ils ont dû se cacher de Rusard.

-Si je comprends bien, son contenu et même toute sa configuration change en fonction de nos envies ?

-Oui et non, disons plutôt que la salle devine ce dont tu as vraiment besoin.

Nos mondes ennemis - Les liens du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant