Chapitre 17 : Noël au Manoir Greengrass

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~~Manoir Greengrass~~

Enfin le jour tant attendu de Noël arriva et les deux sœurs Greengrass se précipitèrent hors de leur lit, excitées par la journée qui les attendait

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Enfin le jour tant attendu de Noël arriva et les deux sœurs Greengrass se précipitèrent hors de leur lit, excitées par la journée qui les attendait. Descendant les marches pour se rendre dans le salon, les résidents des tableaux leurs lancèrent des « Joyeux Noël ! » et des « Bonne fête ! » avant de se mettre à entamer des chants de Noël traditionnels sorciers.

En entrant dans le salon, elles trouvèrent déjà profitant du feu et dégustant les sablés d'Ely, les autres membres de leur famille.

-Joyeux Noël les filles ! s'exclamèrent leurs parents depuis le canapé du salon, enlacés dans les bras l'un de l'autre.

-Allez-y, vous pouvez les ouvrir, leurs indiqua leur oncle en voyant le regard d'Astoria lorgnant sur les cadeaux.

Chacune avait au pied du sapin une pile paquets au nombre bien indécent, Daphné devait le reconnaitre. Depuis toutes petites les elle et Astoria avaient été couvertes de présent et Daphné savait bien qu'avoir sa famille au complet autour d'elle et autant d'attention n'était pas un privilège donné à tout le monde. Bien évidemment cela lui fit repenser à Harry qui avait perdu ses deux parents. Heureusement d'après ce qu'il lui avait dit, il pourrait tout de même passer ses vacances avec Sirius son parrain. Elle ne put s'empêcher d'espérer que son dessin apaiserait les choses entre eux. Cela serait un cadeau bien plus précieux que n'importe lequel des présents que Daphné avait devant elle.

-Oh merci Daphné, s'écria Astoria en sautant au coup de son ainée. Une nouvelle paire de patin aux lames qui ne s'usent jamais. Je les adore !

-Avec les progrès que tu as fait cet hiver, il te fallait bien quelque chose à la hauteur de ma talentueuse petite sœur ! répondit Daphné enchantée que cela lui plaise autant.

Toutes les deux reçurent de leur mère de petits sacs de soirée à fond extensible pour y glisser autant de babioles qu'il leurs plairait. Leyanna quant à elle offrit à ses nièces des places pour sa nouvelle pièce "Isolde et la pierre solaire" où elle interprétait une druidesse à la recherche des propriétés de la pierre de soleil. Un récit qui mêlait aventure, amour et magie d'un autre genre. Daphné fut soulagée que ce ne soit pas une pièce du style de celle où sa tante avait pris le rôle d'une enchanteresse qui avait ensorcelé un roi moldu pour prendre le pouvoir de son royaume et rendre impossible la vie de ses sujets. Une pièce particulièrement appréciée par les personnes de leur milieu et qui avait été saluée par la critique de la confédération magique du théâtre de Grande Bretagne. Les partisans de la cause moldu avait bien évidemment protesté contre sa représentation mais étant donné que la pièce relatait des évènements s'étant bel et bien déroulés, la justification historique leurs avait permis de recevoir l'autorisation du comité des Arts magiques.

-Celui-ci est de ma part, dit son père avec un petit sourire complice en lui tendant une boîte pas plus grande qu'un paquet d'allumettes.

Daphné le déballa avec curiosité, son père réussissait toujours à trouver le cadeau parfait. En ouvrant la petite boîte, elle y décela trois brins de lavande séchés. Son regard confus croisa celui de son père qui souriait avec un air de malice dans les yeux. Tout à coup Daphné comprit ce que signifiaient ces fleurs et elle ne put contenir plus longtemps son excitation.

-Je viens avec toi ?! Tu m'emmènes vraiment pour ton voyage dans le Sud de la France ?! Son père acquiesça en riant.

-Les membres de la famille que nous avons là-bas m'ont déjà dit qu'ils pourraient nous recevoir chez eux cet été.

-Oh père merci ! s'exclama en lui sautant dans les bras. Elle savait que sa grand-mère désapprouvait les gestes d'affection aussi manifestes car elle les jugeait inconvenants, mais Daphné n'en avait que faire. Partir en voyage avec son père pour étudier les plantes et végétaux de la région était son rêve. Son père avait sûrement dû batailler férocement pour que sa mère accepte. Emerelda avait toujours désapprouvé l'idée sous prétexte que Daphné était trop jeune. Daphné se tourna vers sa mère et lui sourit, elle savait qu'il n'était pas dans sa nature de faire des concessions.

-Cela est cependant à la condition que tu réussisses tes B.U.S.E., décréta sa mère.

Daphné hocha de la tête vigoureusement et serra la petite boîte dans ses mains qui contenait la lavande.

De leur grand-mère, elles reçurent comme chaque Noël des pendentifs assortis. Cette année ils représentaient une armoirie composée des emblèmes de leur deux maisons, Greengrass et Selwyn. Sur la moitié gauche du bijou se trouvait un chêne, l'arbre traditionnellement associé à la famille de son père pour sa majesté et sa longue vie. Sur la droite du pendentif, un Kelpie, une créature ressemblant à un cheval et vivant dans les lacs écossais, et qui rappelait les origines de la famille de sa mère. Au milieu un G et un S entremêlés en lettres argentés.

-C'est magnifique grand-mère, merci beaucoup, dit Daphné sans pouvoir détacher son regard du magnifique pendentif.

-Ils sont là pour vous rappeler d'où vous venez et à quel point la famille est importante. Alors soyez fières de qui vous êtes et faites toujours primer les liens du sang, déclara Adélaïde d'un ton solennel.

Enfin Emerelda vint attacher les colliers autour du cou de ses filles avant que leur oncle ne finisse par leur offrir à chacune des livres de grande valeur.

Après que toutes les deux aient à leur tour pu donner leurs cadeaux aux membres de leur famille, tout le monde se leva pour se rendre dans la salle à manger afin de partager le brunch coutumier du 25 décembre.

Daphné jeta un regard au sapin, il ne restait plus aucun cadeau. Cela lui fit penser à leur elfe. Elle avait toujours déposé un paquet sous le sapin à l'attention d'Ely. Cela était devenu une tradition depuis qu'elle avait été capable de se servir de ses mains pour le lui fabriquer. La plupart du temps il s'agissait d'un dessin représentant leur maison, Ely elle-même, ou les préférés de l'elfe, la famille tout entière. Cela lui semblait naturel qu'elle en reçoive un puisque pour l'aîné Greengrass, leur elfe faisait parti de cette famille. Seulement depuis que sa grand-mère l'avait sermonnée, lui disant que cela était inapproprié, elle avait simplement pris l'habitude, lorsque Adélaïde était invitée pour le soir de fête, de le lui déposer sur le palier du grenier, là où se trouvait la chambre d'Ely.

À son tour, l'elfe lui donnait toujours un présent qu'elle avait fait elle-même. Ely avait développé un talent certain pour la sculpture de cire. Daphné avait alors reçu des tas de bougie de formes variées, allant de la spirale, à la forme de plantes ou de créatures magiques. Sa favorite avait été celle d'une jeune pousse de mandragore que l'elfe avait posé dans un pot de céramique. Mais pour cette fois, elle ne s'était pas résolue à allumer la bougie et la voir se consumer. Elle reposait donc toujours sur l'une de ses étagères aux côtés de plantes bien vivantes.

Nos mondes ennemis - Les liens du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant