𝑳𝒆 𝑴𝒂𝒓𝒊 𝑫𝒆 𝑴𝒂 𝑺œ𝒖𝒓( en cours/ en réécriture )

~Chapitre 22~

J'étais à mon rendez-vous avec Simon, un café tranquille au coin de la rue, quand j'ai reçu un appel de la part d'Annie. Son ton était si urgent que je sentis immédiatement une boule dans mon estomac. Elle me demanda de rentrer à la maison, sans même me donner une raison valable pour apaiser mon esprit. Sa voix tremblante trahissait une inquiétude profonde, et je compris que quelque chose de grave se passait.

Je me dépêchai de quitter le café, Simon à mes côtés, essayant de me rassurer tout au long du trajet. Il savait que j'étais nerveux et ses paroles, bien que réconfortantes, ne parvenaient pas à chasser l'angoisse qui m'envahissait. En arrivant chez moi, la scène qui s'offrit à moi était troublante : Annie, le visage pâle et les larmes aux yeux, était assise sur le canapé. Son regard perdu en disait long sur la gravité de la situation.

Elle me raconta, d'une voix saccadée, qu'elle avait reçu un appel d'urgence d'Ariane. Juste au moment où elle s'apprêtait à dire quelque chose d'important, un cri aigu avait retenti au bout du fil, la coupant brusquement. L'angoisse m'envahit à l'idée qu'elle aurait pu être en danger, et la pensée qu'elle ait pu se faire kidnapper me fit frémir.

Daniel, fit les cent pas dans le salon, son visage marqué par l'inquiétude.

__On n'aurait jamais dû la laisser seule ! C'est de ma faute », s'exclama-t-il, son désespoir palpable. Ses mots, pleins de culpabilité, résonnèrent dans la pièce.

__Non, ne dis pas ça, Daniel ! Ce n'est pas de ta faute », rétorqué-je mes larmes continuant à couler. Je caresse le dos de mon frère pour tenter de le réconforter.

Simon intervint alors, essayant d'apaiser l'atmosphère tendue.

__Elle a raison, Daniel. C'est injuste de te blâmer pour quelque chose qui échappe à notre contrôle. Ariane est généralement prudente, il doit y avoir une explication à tout cela.

__Peut-être que vous avez raison, mais je me sens coupable », dit Daniel, le regard fuyant. « Elle est sous ma responsabilité depuis qu'elle vit ici. »

La tension monta d'un cran, et je réalisai qu'il était temps d'agir.

__Écoutez, au lieu de rester là à nous morfondre, il vaut mieux lancer un avis de recherche. Nous devons agir rapidement », proposai-je, en essayant de garder mon calme.

J'acquiesçais essuyant mes larmes.

__Je vais essayer d'appeler son numéro de téléphone encore et encore, espérant qu'elle finisse par décrocher. Peut-être qu'elle a juste eu un problème technique », suggéré-je avec un mélange d'espoir et de désespoir.

On venait à peine de se réconcilier et je me suis rendue compte qu'elle est vraiment quelqu'un de bien. Dans cette situation, rester là à attendre n'était pas une solution. Nous devions nous battre pour Ariane et retrouver celle qui faisait tant partie de nos vies. Ensemble, nous formions une équipe, prête à affronter l'inconnu, unie par l'amour et l'inquiétude pour celle qui commençait à peine à devenir mon amie.

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_ Je t'interdis de franchir le portail de ma maison, Christian. On n'a rien à se dire.

Marie me regardait avec un mélange de défi et de mépris, plantée à l'entrée, bien décidée à ne pas me laisser passer.

_ Ah oui ? Tu crois vraiment que je suis là pour te supplier ou négocier quoi que ce soit ? Détrompe-toi, jeune fille.

Je voyais sa mâchoire se crisper tandis que je prononçais ces mots d'un ton glacial. Elle croisa les bras, visiblement exaspérée, et roula les yeux.