~Chapitre 24~

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__Ça devient sérieux, Daniel. Nous devons signaler sa disparition à ses parents...

__Ce n'est pas à nous de le faire, Annie. Attendons que sa sœur rentre. Si elle refuse, on le fera alors.

__Bon... d'accord. Jusqu'à là, la police n'a rien trouvé,
Ça devient sérieux, Daniel. Nous devons signaler sa disparition à ses parents...

__Ce n'est pas à nous de le faire, Annie. Attendons que sa sœur rentre. Si elle refuse, on le fera alors.

__Bon... d'accord. Jusqu'à là, la police n'a rien trouvé, aucun indice. Aucune trace d'elle même dans les hôpitaux.

__Tu vois maintenant ce dont je parlais ? Elle s'est sans doute faite kidnapper...

__Tu as tout à fait raison, Annie. J'avais moi-même été enlevé dans ma propre maison juste pour mon argent. J'ai dû endurer l'enfer, soeurette. Ce n'était pas facile.

__J'imagine alors ce qu'elle endure en ce moment. Daniel, faisons quelque chose pour cette pauvre fille, s'il te plaît, dit-elle, éclatant en sanglots.

__Oui, soeurette ! Je ferai tout ce qui est dans mon pouvoir pour l'aider. Arrête de pleurer, tu sais que ça me fait de la peine de te voir ainsi.

Si Annie pleure à ce point pour quelqu'un, c'est qu'elle l'aime sincèrement. Elle commençait à peine à s'attacher à Ariane. La dernière fois que je l'ai vue dans cet état remonte à plusieurs années, lors du divorce de nos parents. Cela l'avait tellement affectée qu'elle était tombée gravement malade. Je ne veux pas que cela arrive encore une fois.

Je la serrais dans mes bras, la réconfortant tout en me remémorant les moments difficiles qu'elle avait endurés quelques années auparavant.

Flashback

J'étais en première année de lycée, dans ma seconde. Je rentrais de l'école à 17h30, puis je me rendais tous les jours au terrain pour jouer au handball, sans savoir ce que ma sœur traversait à la maison. À l'époque, Annie aimait se plaindre et, en plus, elle était une pleurnicheuse. C'est pourquoi je ne prenais jamais la peine de l'écouter. Lorsque je rentrais des cours, elle venait toujours m'accueillir en pleurs, avec une mine triste, voulant m'expliquer ce qui la rendait triste, mais je ne l'écoutais jamais.

Finalement, elle s'était résignée, car elle n'avait ni mon attention ni mon soutien.

Un soir, je rentrai exténué. Je voulais juste prendre une douche et me reposer enfin quand j'entendis des bruits. C'étaient des pleurs et des cris aigus. Je montai discrètement les escaliers et j'ouvris la porte de la chambre de mon père. À ce moment-là, je vis une femme frapper ma sœur avec une ceinture en cuir. Annie avait des bleus partout. Je fermai la chambre à clé et appelai mon père pour qu'il voit ce que sa petite amie avait fait à ma sœur. J'arracha ma sœur de ses griffes, la serrant dans mes bras, attendant impatiemment l'arrivée de mon père.

À son arrivée, il se jeta sur elle et commença à frapper la dame. J'avais pris Annie dans mes bras et nous avions quitté la chambre de notre père.

Depuis cet incident, mon père ne voulait pas avoir affaire aux femmes. Il ne voulait plus se remarier, malgré les insistances de ses amis. Il craignait qu'une femme ne lui demande le divorce quelques années plus tard, et il avait aussi peur qu'une de ses compagnes fasse du mal à ma sœur. Après beaucoup de réflexion, il décida finalement de rester célibataire.

Suite à cela, mon père avait engagé une baby-sitter qui s'occupait bien de ma sœur. Malgré tout, je n'avais toujours pas confiance. Je rentrais tôt et restais avec elle, abandonnant ainsi mes matchs.

𝑳𝒆 𝑴𝒂𝒓𝒊 𝑫𝒆 𝑴𝒂 𝑺œ𝒖𝒓( en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant