𝑳𝒆 𝑴𝒂𝒓𝒊 𝑫𝒆 𝑴𝒂 𝑺œ𝒖𝒓( en cours)

~Chapitre 21~

Sur ces mots, je rentrais chez moi, le cœur battant et les nerfs en feu. Je m'efforçais de garder mon calme, mais la scène de tout à l'heure continuait de se jouer en boucle dans mon esprit, comme un film que l'on ne peut mettre sur pause.

En franchissant la porte d'entrée, j'aperçus Daniel, affalé dans le salon, absorbé par son match de football. Son visage affichait cet air concentré que je connaissais bien, les yeux rivés sur l'écran, insensible à mon agitation. Quant à Ariane, elle devait sûrement dormir, comme à son habitude à cette heure-là. Pourtant, j'éprouvais ce besoin de m'assurer qu'elle s'était bien couchée, alors je montai discrètement jusqu'à sa chambre.

Arrivé devant sa porte, j'hésitai un instant. Devrais-je toquer, ou la laisser dormir ? Je frappai tout de même deux fois, lentement, espérant entendre un signe de vie de l'autre côté. Mais le silence régnait dans la pièce. Elle ne répondait pas. Soupirant, je fis demi-tour et sans bruit, comme une ombre dans la nuit.

Je filai directement à la salle de bain, sentant le besoin impérieux de me débarrasser des émotions pesantes de la soirée. L'eau de la douche était chaude et apaisante, glissant sur ma peau en emportant peu à peu la tension accumulée. Cinq minutes plus tard, je m'enroulai dans une serviette moelleuse, éteignant la lumière de la salle de bain avant de me diriger vers ma chambre.

Je m'allongeai sur le lit, tentant de trouver le sommeil. Mais mes pensées étaient bien trop agitées, mon esprit refusant de se soumettre à la tranquillité de la nuit. Les images de cette soirée surgissaient, implacables. Jamais je n'aurais imaginé que nous serions un jour invités à la même fête. Pourtant, le hasard avait voulu que nos chemins se croisent là-bas, dans ce contexte si étrange, si chargé de non-dits.

Chaque souvenir, chaque geste d'elle pendant cette soirée me revenait en mémoire. Comment pouvait-elle vivre dans un tel mensonge ? Je ne comprenais pas. Si elle cherchait l'adrénaline, l'excitation, elle l'avait à portée de main. Son mari, lui offrait tout ce qu'elle désirait : argent, liberté, affection. Pourtant, elle semblait toujours vouloir plus. Était-ce le frisson de la tromperie qui la séduisait ? L'attrait du secret ?

Je savais que, tôt ou tard, la vérité éclaterait au grand jour. Peut-être que ce jour-là, elle serait forcée de quitter la vie de confort qu'elle avait si aisément acceptée. Elle dirait adieu aux privilèges, à cette vie luxueuse qu'elle semblait considérer comme acquise, un simple droit. Et moi, je serais là pour observer son visage lorsqu'elle comprendrait enfin les conséquences de ses actes. Mon frère mérite tellement mieux. J'espère un jour trouver le courage de lui dire la vérité, de lui ouvrir les yeux sur cette trahison.

Finalement, à force de ruminer ces pensées amères, je sentis la fatigue prendre le dessus. Mes paupières devinrent lourdes, et je me laissai emporter par le sommeil, mon esprit encore embué des images de cette soirée et des secrets qu'elle avait révélés, secrets qui, je le savais, ne resteraient pas enfouis éternellement.

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Bonjour... Vous êtes matinale aujourd'hui, lança Leyla en croisant le regard de Annie avec une pointe de malice.

— Bonjour, belle-sœur, répondit Annais en la fixant intensément, un sourire à peine perceptible aux lèvres.

Leur regards en disaient long. Sans un mot, Leyla et Anni échangent silencieusement, comme si le reste du monde avait disparu. Pourtant, nous elles n'étaient pas seules à table, et Daniel et moi attentifs, captâmes tout de suite l'étrange tension entre eux.

— Annie, pourquoi tu fixes Leyla comme ça ? intervint Daniel, son ton mêlant curiosité et inquiétude.

— Ne t'en mêle pas, frérot, réplique-t-elle sans détourner les yeux de Leyla. C'est juste entre ta femme et moi.