22 Novembre,
Plus que jamais, j'ai besoin courir ce matin, après les événements d'hier j'ai besoin de vider mon cerveau de toute chose faisant office de pensées.
Essoufflé, je n'ai jamais couru aussi longtemps, ce n'est qu'en sentent un haut-le-coeur arrivé que je me rends compte que j'ai beaucoup trop forcé. Cependant, je ne le regrette pas j'en avais besoin, la sensation de bien-être commence à planer au-dessus de moi et je me sens bien.
Soudain une main sortant de nulle part me tiens par l'épaule, surprise, je me débarrasse brusquement du poids sur moi et me tiens prête à me défendre, mais quand je vois la personne en face de moi, je me demande si je n'aurais pas préféré retrouvé un inconnu.
« — Désolé, je ne voulais pas te faire peur. Je t'appelais, tu n'avais pas l'air bien et tu ne me répondais pas, je me suis inquiétée.
— Désolé, j'avais mes écouteurs, je ne vous ai pas entendu.
Après un échange cordiales de sourire elle finit par reprendre :
— Ça me fait plaisir de te voir, tu ne voudrais pas rester boire un thé.
— Oh, je ne sais pas trop ma mère risque de m'attendre.
— S'il te plaît ça me ferait très plaisir, j'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai parlée à personne.
— Très bien. Réponds-je avec un semblant de sourire. »
Prise de court après avoir cédé à ma compassion me voilà maintenant attablé avec Harper Mora, la mère de Thalia, j'en suis tout en plus gêné que la dernière que je lui ai adressée la parole était pour lui présenter mes condoléances.
— Alors tout va bien ? Ça fait longtemps que je n'ai pas eu de tes nouvelles la dernière fois tu entrais au collège.
— Oh, vous savez comme d'habitude la seule différence et que maintenant je fais partie du club de taekwondo.
— C'est fantastique, en plus de cela tu es devenu une très jolie femme
— Merci.
La conversation qui s'en suit et une suite de questions et de blanc, il faut dire que notre seule chose en commun était Thalia, et même si je ne veux pas la vexer d'être seule avec elle me rend mal à l'aise en particulier quand son visage horrifié de la veille à la vue du portait saccagé de sa fille ne cesse de faire des allers-retours dans mon cerveau.
— Je pourrai aller aux toilettes ?
— Oui, bien sûr, je ne t'accompagne pas, tu connais déjà le chemin.
Le sourire qu'elle a toujours abordé depuis que je suis petite sonne faux depuis Thalia, je ressentais ça peine dans chacun de ces gestes, mais je me force à ignorer tout les signes.
Je monte à l'étage presque un peu trop vite, la salle de bain est la porte en face de l'escalier et à peine entré, je souffle toute l'air que le stress ma ordonné de garder jusqu'à maintenant. L'envie pressante n'était qu'un prétexte pour échapper quelques minutes à Harper.
En passant de l'eau fraîche sur mon visage, je finis par me sentir un peu mal vis à vis d'elle à essayer de la fuir, je savais quelle voulait juste me parler de Thalia et des bon souvenir qui lui manque cependant, c'est plus fort que moi tout ce qui se rapproche encore de près ou de loin de Thalia me rend irritable.
Dans un dernier regard que je me lançais à moi-même à travers le miroir, je quitte enfin la salle de bain pour rejoindre Harper, seulement avant même que je n'arrive à hauteur de l'escalier, une lumière provenant d'une des pièces attire mon regard sur elle. Une pièce que je connais que trop bien, et pour cause, jy avais passée des heures à mamuser dedans et à discuter avec l'occupante de la pièce.
Sans réfléchir mes pieds me dirigent naturellement vers cette pièce qui fut un temps était la chambre de Thalia. Elle est un peu différente de mes souvenirs, la tapisserie rose à laisser place à une peinture blanche et les guirlandes lumineuses qui écaleraient nos nuits blanches étais remplacé par un mur de photos que je n'avais jamais vu.
La curiosité d'invité à m'approcher, mais je n'avais pas prévu de tomber sur une photo où j'apparais. Une photo de nous deux, également la dernière que l'on a prise ensemble avant de s'éloigner l'une de l'autre pour de bons. En reculant de quelques pas pour observer l'ensemble des photos mon pied-droit se cogne contre un objet, en baissant les yeux je découvre un carnet épais dont la couverture était bordeaux, la connaissant, il s'agissait sûrement de son journal, et sans aucune hésitation je m'empresse de le ramasser pour l'ouvrir.
En temps normal, ma conscience maurait interdit de faire une chose pareille, mais là, je me disais bêtement que je pourrais éventuellement trouver un indice sur son suicide (l'une des choses les plus dures dans cette histoire et de ne même pas connaître la raison de sa disparition), ouvert sur une page au hasard, je commence à lire.
Ça va faire une semaine complète que j'essaye de contacter D 1, mais il évite tout contact avec moi. Cette fois, il était vraiment en colère, je ne l'avais jamais vu réagir aussi brutalement avant. Je dois avouer qu'une part de moi a eu peur sur le moment, mais c'est de ma faute.
D 1 ? Qui ça peut-être ? Sans attendre, j'ouvre une seconde page et la lis.
Je sais que j'ai promis d'arrêter, mais cette fois c'étais une question de vie ou de mort, alors je m'y suis rendu, mais en sortant du musée des cordes j'ai entendu comme une sorte de...
Les bruits de pas dans les escaliers me ramenaient à la raison et sur ce que j'étais en train de faire, je suis peut-être resté trop longtemps en haut. Ma raison me criait de lâcher le carnet et de sortir d'ici, et pourtant, je me retrouve à mettre ce foutu journal dans la petite sacoche qui ne m'avait pas quitté de la matinée.
En me retournant je tombe bien évidemment sur Harper dans l'encadrement de la porte. C'est dingue comme elle ressemble à sa fille.
Je me stoppe net, mon cerveau essaye tant bien que mal de trouvé une excuse, mais ma bouche n'arrive qu'à former un faible « désolé. »
Après quelques secondes de silence, je repris :
« — La porte était ouverte et j'ai vu les photos, je ne voulais pas fouiner. »
Sa démarche a toujours été élégante, tout comme maintenant elle arrive vers moi doucement et me dépasse prenant une des photos sur le mur. Celle où je m'y trouve.
« — Tu te souviens de ce jour ?
— Oui. C'était mon anniversaire.
— Elle était tellement heureuse de te rejoindre, vous ne vous étiez pas vu depuis longtemps.
— Ce jour-là, on avait brisé la lampe préférée de ma mère. Pour ne pas être puni on a fini par enterrer les morceaux dans le jardin. La joie dans ma voix sortait en même temps que les souvenirs de cette journée.
— C'est dommage que vous vous soyez éloignées, elle la toujours regretté.
— C'est bizarre, ça fait des années que l'on ne c'est pas parlé, et pourtant je ressens son absence que maintenant. »
Le regard de compassion que me lance la mère de Thalia était comme une invitation à enfin verser les larmes qui menaçaient de couler depuis ce matin, et pour toute réponse à mes pleurs elle menlace. Je ne comprends pas c'est supposé être moi qui la console elle vient de perdre l'un de ses enfants, et pourtant c'est moi dont la tête est caressée et que les mots réconfortants apaise.
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érupit
Mystère / ThrillerThalia Mora, étudiante exemplaire au célèbre lycée international Mitertone, est retrouvée au pied d'un bâtiment de l'école. Son suicide d'apparence normale amènera Kalena à s'interroger, elle qui était toujours souriante comment a-t-elle put faire...
