9 | 𝙸𝚜𝚊𝚊𝚌

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24 novembre ,

Le trajet a comme son habitude était plongé dans le silence, j'en ai profité pour dormir un peu avant notre arrivée. Dans le parking dés prof, je sors discrètement et lance un au revoir à mon père avant de partir en direction opposée.
On ne s'est pas vraiment reparlé depuis que je suis rentré avec sûrement l'ADN d'un mec sur ma tempe. Et sans me venter, je m'en suis plutôt bien sortie, j'aurais très bien pu finir défiguré, mais grâce à mon excellente dextérité à fuir, seul ma tempe a été touché.

D'ailleurs la tâche qui était auparavant rouge vivent à dériver vers une magnifique teinte violette bleutée, tellement belle que tout le monde n'arrête pas de la regarder sur le chemin, je crois n'avoir jamais été aussi populaire que maintenant. Habituellement, les seuls regards que j'échangeais étaient avec mes amis et un certain monsieur Inecto qui m'a encore et toujours dans son viseur depuis la rentrée.
En ouvrant la porte de ma chambre, je pose directement mes affaires sur mon lit me disant que je les rangerai plus tard, je glisse les deux manuels qui me manquaient pour la journée.

— Merde il t'es arrivé quoi Davies !?

C'est mon adorable colocataire dont je n'avais même pas remarqué la présence dans la pièce. La vue de son lit encore défait et du bas de pyjama qu'il porte encore, j'en déduis qu'il a finalement passé le week-end ici.

— Oh, ça ce n'est rien, un petit cadeau qu'on m'a offert pour avoir embrassé une fille.

— Moi qui pensais que t'étais du genre à ne pas attirer les problèmes.

— Ouais, c'est ce que je pensais aussi, faut croire qu'on est nul pour penser. Répondais-je dans la barbe avec de lui lançais un petit signe de main et de partir vers mes cours.

Comme à son habitude, Madame Yanova, passe 15 minutes au début de l'heure pour faire un récapitulatif du dernier cours et nous poser des questions pour s'assurer qu'on suivait bien. Je n'ai jamais aimé ces professeurs qui interrogent une personne au hasard alors que des mains sont déjà levé pour répondre aux questions. À croire qu'ils n'ont pas compris le système du "je lève la main, je connais la réponse, sinon je n'en sais rien".

— Bien, je vais à présent vous rendre vos tests

En passant dans chaque rang, elle nous rend chaque copie avec un commentaire qui l'accompagne, « félicitations, tu peux faire mieux » le genre de remarque dont tout le monde se passerait bien.

— Félicitations Isaac, tu as fait un sans-faute.

Évidemment que j'ai fait un sans-faute, j'ai triché, mais comme je ne pourrai jamais l'avouer, je me contente de sourire tout en la remerciant. Je sais que pirater son ordinateur n'était pas très fair-play, mais c'est la première fois que je le fais et ma conscience qui elle a envie de me dénoncer se ravise quand je lui rappelle le camp de science. Et puis ce n'est pas comme si j'étais un mauvais élève, c'est même tout le contraire et comme pour me le prouver, je n'ai pas décroché une seule seconde face à ces explications sur ce qu'a apporté la construction de chemin de fer dans le pays.


Et comme tous les lundis, cette journée, c'est passé d'une lenteur infernale heureusement pour moi, elle est enfin finie et le couvre-feu vient d'être sonné.
Je peux enfin m'allonger et passé du temps sur mon téléphone, et comme d'habitude en me disant que je vais seulement y rester trente minutes, je me retrouve à une heure du matin a scrollé sur les réseaux sociaux. Je décide une fois pour tout de posé mon téléphone et d'essayer de trouver le sommeil qui ne vient pas. J'ai arrêté d'espérer y à longtemps avoir une bonne nuit de sommeil, mais j'espère au moins pouvoir ne serait-ce qu'avoir quelque heure de paix. Je me penche alors pour prendre ma boîte « magique » qui ne contient nul autre que des somnifères, mais ne la trouve pas.

érupitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant