érupit

8 | 𝑲𝒂𝒍𝒆𝒏𝒂

23, Novembre

J'avais pourtant déjà dit à ma mère que je n'aimais pas prendre un petit-déjeuner trop chargé et pourtant elle nous a préparé un loco mocho un plat hawaïen que mon père adore et que j'évite à tout prix. La seule chose que je souhaite faire et m'enfuir sans me retourner, mais ma mère a pris le temps de tout préparer et l'ignorer serai lui manque de respect. Je prends alors une grande inspiration et entre dans la salle à manger en disant bonjour à ma grand-mère d'un bisou sur le front.

— Aloha, E kaʻu kaikamahine.(ma fille)

— Aloha, Kupunawahine.(grand mère)

Ma grand-mère a toujours fait partie de ma vie, elle est pour moi comme une deuxième mère, elle est venue ici en Angleterre après la mort de son époux Mon père lui proposer de venir vivre avec nous et comme elle la dit plus rien ne la retient là-bas, alors elle a accepté mais quelques fois, je peux voir que son île lui manque.

Les pluies mensuelles changent du temps paradisiaque qui y règne la plupart du temps. Et l'océan et pour ainsi dire inexistant en plein centre du pays, à la place, d'immenses forêt recouvre la surface.
J'ai toujours été habitué à cet environnement, je ne suis allé que rarement sur la terre de mes ancêtres et pourtant je suis immédiatement tombé amoureuse du décor. J'ai expérimenté un tas de choses que je ne pensais jamais faire et j'ai même appris à danser le hula, je continue encore à apprendre quelque pas avec ma mère et ma grand-mère quand j'ai du temps libre.

Avalant quelques bouchées plus difficiles les unes que les autres, je me rends compte que ma grand-mère me fixe. Elle a toujours eu un sixième sens consistant à deviner chaque pensée et parcelles de ma vie à croire quelle possède un don de voyance que j'ignore.

— ʻAʻole ʻoe ʻai ?

— Je me sens juste un peu barbouillé ce matin, ne t'en fais pas, je mangerai le reste tout à l'heure.

Et je ne mentais pas mon réveil d'aujourd'hui a été pour ainsi dire, assez mouvementer, au rythme de sursaut, par un cauchemar dont je ne me rappelle pas une seule seconde, mais dont les sensations sont encore présente, un mélange de frissons et d'anxiété. De ce fait, ma journée avait déjà pris un faux départ et mon appétit est la première chose qui en a pâti.

Elle continue de me fixer avec son regard qui voulait littéralement dire « J'espère pour toi que tu dis vrai » puis reportes son attention sur son assiette.

En sortant de table, je remonte instantanément dans ma chambre finir le dernier exercice du devoir de Mme.Brown avant que Rylan arrive. Je lui avais promis de venir assister à sa répétition avec son groupe fraîchement formé. Il voulait un avis objectif sur leurs musiques et m'a alors proposé d'être une des juges.

Le devoir donner était plutôt facile. Je n'ai jamais été une tête, mais je m'en suis toujours bien sortie dans mes notes même si je dois avouer que j'aurai besoin de remonter ma moyenne de maths, je suis plutôt pas mal dans les autres matières, cependant rien à faire dans celle-ci, j'ai beau me débattre avec ces chiffres rien n'y fait.

Je viens de finir le dernier exercice qui me restait pour se devoir. je me décide alors de me préparer avant l'arriver de Rylan pour ne pas le mettre en retard je change donc de place et troque mon bureau par une coiffeuse tout aussi blanche, d'ailleurs la plupart de mes meubles sont blanc si ce n'est tous.

En regardant mon reflet du miroir, je commence par une touche de correcteur et de mascara avant de terminer par un gloss nude, puis m'attache les cheveux en une queue-de-cheval haute en laissant quelques mèches dépasser.

Je n'ai jamais réellement appliqué de maquillage sur moi, pas parce que je n'aime pas cela, mais plutôt car je n'ai jamais appris à utiliser quelconque produit. La dernière fois que j'ai essayé de faire un smoky eyes mon père m'avais demandé qui m'avais frappé, j'ai alors abandonnée me disant que je ne possédais pas ce talent.