7 | 𝙸𝚜𝚊𝚊𝚌

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22 Novembre,

Le réveil de 8 h 30 retenti dans toutes les parties de mon cerveau, qui résonne en même temps que le son. Surement un des supplices infligé par mon père pour me punir d'être entré tard et complètement saoul.

Et honnêtement je ne le regrette pas je me suis super amusé et j'ai même embrassé une fille, enfin je crois que s'en était une, à moins que ce soit une lampe ? Je dois avouer que c'est encore flou à ce niveau.

Après quelques secondes à espéré que ce foutu réveil explose tout seul, je finit quand même par me lever pour l'éteindre, et file sous la douche histoire de me réveiller un minimum. Une douche qui se veut geler car apparemment le ballon d'eau chaude ne marche plus, mais je suis plutôt sûr qu'il s'agit encore de mon père qui la délibérément éteint pour continuer sa punition, et mon petit doigt me dit que ce n'est encore que le début.

Et j'avais encore raison car en descendant les escaliers, je le vois adossé à la table de la cuisine vêtue d'un survêtement, avec son éternel air qui veut littéralement dire « tu me déçois encore, fils ».

— Habit toi on va courir.

— Tu n'es pas sérieux pas vrai ? Je n'ai même pas encore mangé.

— Tu as 5 min pour te préparer.

Même si j'en ai eu envie plusieurs fois, je n'ai jamais dépassé les 5 minutes d'attente, j'avais trop peur de ce qu'il pourrait arriver si celle-ci était passée. C'est arrivé une fois à mon frère et après une journée entière où il avait disparu je ne sais où avec mon père, il est revenu désespéré et m'a fait promettre de ne jamais dépasser les 5 minutes, promesse que j'ai toujours tenu et encore aujourd'hui j'ai enfilé un jogging en moins de temps qu'il n'en faut pour claquer des doigts.

D'un geste de la tête il m'indique de le suivre, ce que je fais ? S'en suis alors une séance intensive de course à pied, une séance qui se finit dans un parc avec pour ma part l'estomac dans les talons et la tête penchée vers le sol.

— Papa ont peu rentré maintenant ?

— Donc tu as assez d'énergie pour faire la fête, mais pas assez pour faire du sport.

— Pas aussi tôt, et encore moins avec une gueule de bois comme celle-là.

— Ça t'arrange bien.

— C'est surtout la vérité. Écoute papa, je n'ai pas vu le temps passé, je suis désolé aussi d'être entré aussi tard et aussi bourré.

— Tu as laissé ta mère s'inquiéter. Qu'est qui se serait passé si on avait reçu un appel nous disant que tu étais blessé, ou pire mort.

— Tu ne crois pas que tu dramatises un peu, j'ai fait la fête, je ne me suis pas suspendu au-dessus du vide en jouant à la corde à sauter.

— C'est exactement ce que l'on penser avec lui aussi et pourta...

— Je ne suis pas lui.

Je ne sais pas si c'est parce que je l'ai coupé dans sa phrase ou le ton que j'ai pris qui étais plus brusque que prévu mais il ne dit rien, mais me dévisage comme il le fait toujours, puis fini par reprendre le trajet en sens inverse pour rentrer à la maison. Au fond de moi je savais exactement ce qui le dérangeait dans cette histoire ce n'est pas que je suis rentré dans cet état, mais bien qu'il l'a vu lui à travers moi, et je déteste ça, je ne suis pas lui et je ne le serai jamais.

À peine arrivé, il se dirige vers son atelier au fond de la maison et s'y enferme, il y passe la majorité de son temps libre à faire je ne sais quoi, en fait, je n'y ai jamais posé un pied, il peut très bien construire un bateau à la Jethro Gibbs ou massacré des gens à la Armin Meiwes que je n'en aurais aucune idée.

érupitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant