Chapitre 10

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A son réveil, il y avait déjà de l'agitation contrairement à d'habitude même sa mère n'était pas encore levée. Il jeta un œil dans la pièce principale et il voyait les pirates ranger tout ce qui avait besoin de l'être, allant même jusqu'à tout remettre à sa place initiale. Vu qu'il en manquait une partie, il fallait qu'ils fassent tout cela au plus tôt. Izuku et sa mère devaient faire leurs travaux comme à leur habitude, au cas où un habitant viendrait les voir mais ils seraient immédiatement averti par Minoru. Il avait prit cette habitude de jeter un gland juste à côté d'eux pour leur signaler une activité suspecte, et Midoriya se débarrassait du gland en le donnant aux cochons. Simple et efficace.

Une fois dehors, il remarqua que le capitaine était devant la planque ainsi que Denki qui semblait nerveux. Hésitant à les rejoindre, Izuku vit du coin de l'œil Tsuyu qui l'incita à y aller. Plus il se rapprochait, plus il entendait le blond se confondre en excuses et il se demandait bien pourquoi.

"- Je vous jure que je n'ai pas fais exprès... Je pensais bien faire..." Mais le regard noir du capitaine ne semblait pas se satisfaire des pitoyables excuses, si ses yeux avaient pu lancer des éclairs, ils l'auraient fais.

"- Il y a un problème ?" Shouto détourna son regard, maintenant adoucie, et Denki le remercia silencieusement.

"- Cet idiot a enterré nos armes sous la paille. Et cela fait déjà une heure qu'on cherche en vain." La froideur dans sa voix le fit tressaillir. Cela s'entendait qu'il se retenait de tout massacrer dans les secondes à venir, d'où la terreur dans les yeux de Denki. "Je suis actuellement en train de réfléchir à comment me débarrasser de cet incapable dépourvu de bon sens..."

"- Je suis désolé, capitaine !!! Je pensais qu'on pouvait se déguiser en paysans si jamais on était découvert ! Et que sans nos armes, on nous prendrait au sérieux." Son raisonnement aurait été la bienvenue il y a de cela plusieurs jours, mais comment il aurait fallut expliquer la présence d'autant de monde, sachant qu'Izuku et sa mère n'avaient pas les moyens d'embaucher autant de personnes ?

"- Dois-je te rappeler que nous sommes tous affichés dans l'auberge de ce village ?" Le capitaine perdait patience, le paysan pouvait aisément le confirmer en voyant sa mâchoire se contracter. "Que nous n'avons pas assez de temps pour nous fabriquer des vêtements civils, ni trouver de quoi recouvrir nos tatouages. A la rigueur, cacher nos bijoux serait la seule chose de faisable..." Il dégaina son sabre et le pointa sur la gorge du blond qui se figea, tout comme Izuku qui ne s'attendait pas à assister à une exécution ce matin. "Donne moi une bonne raison de ne pas me débarrasser de toi..." Ce fut le paysan qui se plaça entre l'arme et le pirate, fixant le capitaine droit dans les yeux, mais celui-ci était imperturbable malgré la manœuvre.

"- Si vous le tuez maintenant, il faudra nettoyer tout le sang que cela engendrera. Et même si les soldats sont des idiots, ils savent faire la différence entre le sang humain et animal." Shouto ne semblait pas satisfait de la réponse. "J'ai peut-être une astuce pour retrouver vos armes avant midi." Il se passa un silence avant que le capitaine ne rengaine son arme, au grand soulagement du blond qui souffla. Il les fixa une dernière fois avant de leur tourner le dos pour rejoindre les falaises.

"- Midi, et si vous n'avez rien, on dévorera Kaminari. Cela devrait être suffisant pour faire disparaitre toutes traces de sang et de chaire." Izuku n'en revenait pas de cette dernière phrase, finalement, le capitaine était aussi cruel qu'on le lui avait dit. Du moins, dans cette situation actuelle. Le paysan fit face au pirate tremblant.

"- Izuku... Je ne veux pas que ta mère me face mijoter..." Si la situation n'était pas aussi grave, il en aurait rit, mais pour l'heure, il valait mieux l'aider.

Capitaine...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant