Chapitre 25

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Un à un. Tomura lui lançait les affiches des pirates en plein visage, demandant s'il les avait aidés d'une quelconque façon. Sa fureur était tel qu'il n'arrivait pas à dire un seul mot, de peur de faire empirer la situation. Il se contentait de respirer du mieux qu'il le pouvait, car cet endroit, était un vrai glacier. Le paysan commençait à perdre de sa chaleur alors que cela ne faisait que quelques minutes qu'il était là, attaché solidement à cette chaise.

"- Tu ne peux pas nier ne pas les avoir vus !!"

"- Seulement... Sur le tableau d'affichage..." Ce n'était pas la réponse tant attendue, et Tomura lui envoya le reste des affiches en plein visage.

"- Me prendrais-tu pour un idiot ?" Izuku secoua la tête négativement, même s'il savait que cela ne servait à rien. "Je ne te demande pas si tu as éprouvé des fantasmes sur l'une de ces têtes de monstres... Et encore moins si tu as volé une affiche pour assouvir tes pulsions... Je ne tiens pas à imaginer mon ami se rabaisser à ça... Mais j'ai l'impression que les questions les plus simples ne sont pas à la portée de tous, même de quelqu'un comme toi."

Lorsque le bourreau se ferma dans son silence, Izuku savait qu'il était en grand danger. Il allait souffrir le martyr jusqu'à la satisfaction du monstre qu'était devenu son ami d'enfance, et il remercia le ciel que sa mère ne puisse pas voir cela. Son regard suivit Tomura qui avança très lentement devant une table miteuse avec des instruments parfaitement alignés, il les reconnut tous. Chacun d'entre eux pouvait lui procurer d'effroyables souffrances, et il allait devoir puiser dans tout son courage pour ne rien dire qui pourrait mettre sa mère ou les pirates en danger. Peut-être même qu'il allait mourir ici, une larme s'écoula le long de sa joue pour s'écraser bruyamment sur le sol, mais cela n'arrêta pas le bourreau qui continuait de fixer avec admiration les outils, les effleurant du bout des doigts. Finalement, il n'aura pas réussi à partir avec son capitaine. C'était totalement puéril de penser une telle chose, mais qui, dans sa situation, n'aurait pas imaginé un avenir plus radieux ?

Il inspira profondément, se redressa sur sa chaise et attendit patiemment que le bourreau choisisse son arme.

« - Tu sais... Je me demande par moment, combien de fois tu m'as menti depuis ces dernières années... » Il ne devait pas réagir, il se devait de nier toutes les suppositions, qu'elles soient vraies ou fausses. « Cette histoire d'un homme qui offre une pièce d'argent pour une simple compagnie, le fait que tu caches une arme sous le plancher, le nouvel aménagement de ta maison... » Tomura le fixa de son regard soupçonneux, mais Izuku resta de marbre. Même s'il se demandait pourquoi son arme n'avait pas été confisqué dès sa découverte. « Et puis, parlons un peu de ton regard... » Il se posta brutalement face à lui, ayant rapproché leurs visages plus qu'il n'en était permis. « Depuis quand, tu n'éprouves plus de la terreur en ma présence ? »

« - De quoi tu parles ? » Il grelotait toujours, dans cette prison glaciale, et cela se ressentait dans ses paroles. Car contrairement à son ami d'enfance, il ne portait pas de veste.

« - J'ai toujours agis de tel sorte que tu éprouves de la peur en me voyant, j'adorais ça...J'adorais voir tes pupilles trembler quand j'étais dans les parages, tes yeux sont tellement expressifs... » Son sourire était mauvais, son regard pétillait et cela provoqua une nouvelle vague de frissons dans le corps de Midoriya. « Epargne-toi cette séance horrible, et dis-moi tout ce que je veux savoir sur ces pirates... »

« - Il n'y a rien de plus à dire. Je ne les ai jamais vus en vrai. »

Une vive douleur dans la main droite lui arracha un hurlement. Tomura venait de lui planter un scalpel avec une telle force, que cela traversa la paume. Tout son bras fut parcouru par un courant électrique désagréable, qui lui donna en plus une sensation désagréable au cerveau. Il serra les dents lorsqu'il sentit la lame ressortir lentement de sa main, cela avait à peine commencé qu'il regrettait déjà de ne pas s'être donné la mort avant de venir ici.

Capitaine...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant