Chapitre 14

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Un mal de crâne violent le sortit de ses songes. Et ce fut pire lorsqu'il ouvrit les yeux, trouvant la lumière du jour très aveuglante. Il grommela tout en se recroquevillant sur lui-même. Une main lui caressa le visage, bifurqua dans ses cheveux pour jouer avec les boucles, il en soupira de bien-être. Il trouva ça si agréable qu'il rapprocha sa tête de cette main qui lui procurait de douces caresses. Peut-être n'était-ce qu'un rêve, mais en tout cas, il ne voulait pas que cela s'arrête. Il en oublia presque sa gueule de bois.

"- Tu devrais ronronner plus doucement, on pourrait se méprendre sur nos activités."

Ses yeux s'ouvrirent d'un seul coup après avoir entendu cette phrase dans le creux de son oreille. Il découvrit un torse partiellement nu vu que sa main était passée en dessous du chemisier, et était remonté assez haut pour voir entièrement le ventre. Son regard dévia vers le haut, rencontrant le visage moqueur du capitaine. Il en rougit, repensant à son commentaire et à la position dans laquelle ils étaient.

"- Bonjour, pas trop mal ?"

"- Qu...Quoi ?!" Sa voix était étranglée et il avait du mal à rassembler ses pensées.

"- Je te demande juste si tu n'as pas trop mal." Izuku avait du mal à comprendre le sens de cette phrase, surtout en le voyant sourire de cette manière. Et il repensa à sa gueule de bois.

"- Non... Je ferai avec pour aujourd'hui..." Le capitaine continuait de sourire, amusé. "Quoi encore ?"

"- Rien... Je me disais juste que personne ne m'avait autant gardé au lit..." Izuku ne comprenait rien à rien et cela commençait à sérieusement l'énerver.

"- Pourquoi ne pas être parti si cela vous dérangeait ?" Le paysan se releva avec difficulté, un haut le cœur venait de lui prendre et il prit appui sur le mur pour reprendre un peu de prestance.

"- Je dis rarement non à ce genre de choses, et tu avais l'air d'en avoir envie aussi." Shouto s'étira le dos pendant qu'il l'enjambait pour sortir de la mezzanine. "Fais attention en descendant, sait-on jamais..."

"- Je ne suis pas fais de sucre non plus..." Mais il s'accrocha à la rembarde, sa vision n'était pas la meilleure qui soit ce matin. Il l'entendit pouffer de rire, qu'est-ce que cela pouvait l'énerver... Il salua d'un geste de la tête une partie de l'équipage présent, et eux aussi, avait un sourire en coin moqueur. Décidément, tout le monde avait envie de se payer de sa tête. Son regard trouva Eijirou qui était dans le même état que lui, Katsuki lui servait d'appui-tête. Il rejoignit sa mère qui lui avait préparé une gamelle et avait l'air inquiète. "Qu'y a-t-il ?"

"- N'en fais pas trop aujourd'hui, d'accord ?"

"- Ce n'est qu'une gueule de bois, je m'en remettrai." Il partit pour s'installer sur un banc mais sa mère lui attrapa le bras.

"- Tu... Tu devrais rester debout un instant... Puisque... Je sais que... Je sais que c'est douloureux lorsqu'on...Tu sais... Entre hommes..." Il en lâcha son repas qui s'éparpilla au sol. Ses yeux ronds et sa bouche grande ouverte, tout comme son visage qui prenait feu étaient les signes qu'il venait tout juste de comprendre la situation.

"- Que... Mais non !" Sa mère ne semblait pas comprendre non plus.

"- Izuku, tu m'avais pourtant dis que c'était... Plus ou moins douloureux, surtout après des années sans... rien faire..." Elle semblait gênée de parler de sa sexualité, et lui, il voulait se cacher au fond du puit. Un doigt lui remonta la mâchoire, lui faisant fermer sa bouche et reprendre ses esprits. Le capitaine le fixait, son sourire collé sur ses lèvres.

Capitaine...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant