Rêve [ EN PAUSE ]

Chapitre 4

Quand je sors, je suis habillé d'une grande cape vert bouteille, et d'une chemise blanche qui sent la poussière en dessous. Trois sièges sont dos à moi, et je m'avance pour m'installer sur le dernier libre, à côté d'Eva. Pendant que ma "mère" fait son discours ennuyeux, je souffle à Eva :

- Ça te va bien cette robe.

- Merci, ta mère à pas des goûts trop nuls...

- Je tiens ça d'elle.

- T'es bête... dit-elle en riant. Je me demande quand même ce qu'on fait là...

- Pareil... c'est bizarre toute cette histoire... J'adore l'histoire et les sciences mais là, j'ai aucune explication rationnelle...

- C'est la loose..

Je baisse la tête pour sourire, mais en vérité je suis tout aussi stressé qu'elle. En cours de philo, on avait vu un truc dans le genre sur un gars qui avait vécu pareil... un certain Neil Samus... En Allemagne. Si seulement je n'étais pas coincé à l'hôpital. Elle elle pourra en sortir au moins, un jour en tout cas.

J'entends des applaudissements, alors je me lève, et regarde la foule tout en avançant vers ma pseudo-mère.

Elle me regarde, les yeux pleins de fierté, et me dépose la couronne sur le haut de me tête en récitant un discours pas vraiment important qui porte sur sa fierté et des phrases en latin. Le peuple m'acclame. Je me sens fort, puissant. Cette phrase me fait rire tout seul. Tout le monde compte sur moi, et même si c'est une grande responsabilité, j'ai une grande impression de confiance.

Le vent souffle sur mes tempes, et fait voleter - malgré qu'ils ne soient pas très longs - mes cheveux bruns et frisés. Le sourire et les larmes des gens qui ne me connaissent pas me remplit de bonheur.

Soudain, mon ventre se crispe et laisse place a une douleur atroce. Des cris montent et mes yeux se baissent. Une flèche est a moitié dans mon ventre, au niveau de la douleur.

J'ai le souffle saccadé, ma tête tourne. Ma chemise blanche est tachée de sang. Je tombe, et quelqu'un me rattrape de justesse. Eva. Elle me retiens, en se mettant sous mon épaule, et m'emmène à l'intérieur. Elle me dépose sur une table et part chercher de quoi me soigner.