Chapitre 16

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Je me réveille dans mon lit d'hôpital. Autour, il y a énormément d'allées et de venues. Je vois qu'ils rentrent des patients mais n'en sortent pas. Ah si, trois sont sortis. Mais sous des draps blancs...

J'ai une soudaine envie de vomir. J'appelle une infirmière mais personne ne vient... L'envie de vomir devient de plus en plus pressante.

Des médecins passent devant moi en trombe et j'essaie de les interpeller mais personne ne vient, sauf un, qui me dit qu'ils ont du boulot et qu'ils ne peuvent pas s'occuper de moi.

Je cherche des yeux un récipient pour vomir et trouve un seau. Je tend le bras mais mon poids balance et je tombe du lit.

Tous les membres se réveillent et j'hurle de douleur. Les larmes abondent sur mes joues et la douleur me paralyse.

Une infirmière me voit et vient m'aider.

Mes larmes se mélangent à mon vomi et la femme essaie de me remonter. Elle appelle deux collègues à elle et m'envoie aux urgences avant que je fasse un malaise, si j'ai bien compris.

Je commence à paniquer, me retrouvant autour de gens en sang et gravement blessés. J'arrive à articuler à la femme qui s'occupe de moi :

- Que se passe-t-il ?...

- On a eu un attentat, et deux hôpitaux à côté sont pleins donc on fait venir les gens ici.

- Ah ouais, c'est chaud d'être infirmier... dis-je faiblement pour plaisanter.

Visiblement, elle s'en fiche vu qu'elle est déjà repartie après m'avoir mis une perfusion.

J'ai un goût horrible dans la bouche, et ma jambe me fait terriblement mal.

Les morts passent devant moi, mon voisin de droite agonise et celui de gauche est en train de mourir, donc je ferme les yeux aussi fort que possible pour éviter toute cette horreur.

Je pense à ma famille, à Charline. Elle me manque terriblement, et je déteste être loin d'elle...

Mon chien aussi me manque, Spaciel. Pourquoi ce nom ? J'étais petite, ne cherchez pas...

Là, tout de suite, j'ai tellement mal que j'ai envie de mourir. Pour que tout ça s'arrête.

Et puis je pense à Clément, je ne peux pas le laisser comme ça, il ne s'en sortirai pas seul, et je repense à l'homme dont il m'avait parlé, qui a vécu la même chose mais que personne ne l'a cru, ça me rend triste pour lui, étant donné que je vis la même chose.

Il y a même pas un mois, on m'aurait dit ça je ne l'aurai pas cru...

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Hello lecteur !
Ce chapitre est court car je voulais vraiment me concentrer sur le ressenti d'Eva.

En tout cas j'ai adoré l'écrire !

Bonne lecture !

Rêve [ EN PAUSE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant