Rêve [ EN PAUSE ]

Chapitre 20

L'homme hurle de rage. Ma main toujours plaquée contre sa bouche, je la sens trembler.

Elle essaie de calmer sa respiration mais l'adrénaline prends le dessus.

L'homme ressort en donnant des ordres incompréhensibles aux gardes qui partent en courant dans les couloirs.

Je la relâche de mon emprise et nous sortons du placard.

En un regard je comprends que c'est là moment de filer sur on ne veut pas se faire massacrer par des hommes en colère pour je ne sais quelle raison.

Nous sortons la tête de la chambre et courons vers la gauche à la recherche de la sortie.

On entend quelqu'un courir derrière nous, et là, la course commence.

Nous courons de toutes nos forces et tombons sur une porte entrouverte.

A l'intérieur, une femme se pomponne de poudre blanche.

Nous entrons et le premier réflexe d'Eva est de lui couvrir la bouche avec sa manche.

La femme se débat sans comprendre ce qu'il se passe.

La personne passe devant la chambre ou nous nous trouvons et Eva relâche la femme en lui faisant signe de se taire.

La femme fait signe que oui mais je sais aussi bien qu'elle que elle ira le dire dès que nous serons sortis.

Nous nous dirigeons le plus vite et le plus discrètement possible vers l'écurie, en essayant de croiser le moins de monde possible.

Après dix minutes de course et de silence nous arrivons devant l'écurie où de jeunes cavaliers s'occupent de chevaux.

Sur quelques uns nous remarquons des cadavres d'animaux, sûrement des vestiges de la chasse.

Eva me chuchote :

- On va y aller en courant tant pis si on se fait voir. On prends le cheval gris là au fond.

Même pas le temps de la contredire qu'elle s'élance et monte sur le cheval.

Les personnes présentes lui hurlent de descendre ou ils appellent la garde.

Je cours et monte également sur le cheval, au même moment ou ce qui doit être la garde royale fait son entrée fulgurante nous menaçant avec des épées.

Eva part au galop et le départ précipité me surprend.

Nous partons et traversons le village en pierre, des gardes furieux derrière nous.

J'entends dans un dernier courant d'air :

- Ils ont tué la reine ! Attrapez les !!

Chose qui est totalement fausse mais qui explique beaucoup de choses, tel que l'homme furieux ou les gardes à nos trousses.

Je n'écoute plus.

Les boucles rousses d'Eva me fouettent sauvagement le visage, me faisant remarquer son odeur de pomme verte et de sucre Rapadura.
Cette odeur me dit quelque chose...

Nous galopons sur les pavés en pierre avant d'arriver dans une prairie gigantesque, souvenirs d'une première aventure.