CHAPITRE UN : LE HAUT EST EN BAS

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Hola les copains, il est temps de commencer le massacre. Honnêtement ce chapitre est un bordel sans nom. Mais en vrai, c'est du typical Moloch, c'est à la fois drôle, touchant, terrifiant et beaucoup trop long. Au moins on s'ennuie pas (je suppose). Et ENFIN c'est la fin de l'exposition relou du tome 1. Du coup y a genre de l'action. Incroyable. 

Je vous invite à relire le tome 1 cela dit, parce que clairement pour moi vous avez tout compris et retenu, je vous ai fait 25 chapitres d'exposition, j'arrête de vous prendre par la main.

J'ai un peu oublié la moitié des TW mais en vrac il doit y avoir : violence, mention de torture, mention de gore, drogue. Le haut est en bas. Seul le miroir est réel.


***



Li Zheng, 5 Janvier

Louis plante son regard droit dans le sien. Li Zheng, comme toujours lorsqu'il le voit, est subjugué. Mais il sait que Louis a l'habitude de susciter ce genre de réaction. Ça ne le surprend pas plus que ça ne le flatte. Un court instant, il observe la pièce exigüe qui lui sert de chambre. Glacial. Comme le temps. Comme son cœur. Louis lui semble infaillible. Increvable. Définitivement ancré et adapté à sa situation d'inadapté. Il semble plus achevé que la plupart des gens de son âge qui se cherchent encore une définition entre deux bars et boulots merdiques, lentement en train de se rendre compte de la vacuité profonde de leur existence, de leur vie, de leur avenir qui ne va se solder que par la mort, inévitablement. Louis a conscience de ça. Beaucoup trop conscience. Li Zheng réajuste les manches de sa chemise pour masquer son stress. Ils ont presque dix ans d'écart, pourtant, Louis a une austérité et une noirceur qui le fustigent. Il tente de garder la face, de ne pas détourner le regard. L'oeil brisé de Louis a des allures de trou noir. Li Zheng peut entendre le souffle de la rage frustrante et des éclats d'espoir amoureux brisés qui ont transpercé tous ses organes et dont il ne pousse dans la nécrose qu'une longue animosité agonisante, là, dans ses cils, là, sous ses ongles, là, mélangée à la couleur de son œil gauche dont le bleu est si pâle qu'on dirait l'iris d'un cadavre. Ce double jeu entre Louis et Anasthase le perturbe depuis des années. Au fond, il porte une certaine affection à Anasthase Callas, plus qu'il ne veut bien se l'avouer.

« Et maintenant, c'est quoi ton plan ?

—Où en est l'enquête d'Anasthase ?

—Toujours au même point. Il suspecte Hyacinthe, évidemment. Tu comptes cacher Maggie combien de temps ?

—Pas ton problème. Ça a déjà été suffisamment compliqué de réparer les dégâts de la balle.

—Pourquoi lui avoir tranché la gorge, en premier lieu ?

—Je voulais tester Ange. Et récupérer la dague. Je n'ai jamais eu pour but de la tuer.

—Ça je sais mais tu aurais pu être moins... Comment dire... Spectaculaire ?

—Tu t'es bien trop habitué à vivre dans le confort de la vie banale d'Anasthase. »

Li Zheng fronce les sourcils.

« Tu t'es attaché à lui.

—À qui ?

—Anasthase. Évidemment.

—Bien sûr que non.

—Je ne te blâme pas. Il a un côté attachant.

—Et Maggie ? Je ne comprends toujours pas bien le plan.

—Sais-tu ce qu'il se passe quand on coupe la connexion entre deux psyché liés ? »

En posant cette question, Louis allume une cigarette. Un nuage de fumée s'élève au dessus de sa tête. Quelques cheveux d'un blond délavé se logent entre ses lèvres. Entre ses doigts maigres, cette cigarette semble être aussi létale qu'un poignard.

MOLOCH PARTIE IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant