Prologue

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Poudlard ~ octobre 2024

Ma cinquième année scolaire avait commencée depuis plus de quatre semaines et l'hiver s'installait doucement à Poudlard. Des vents froids soufflaient sur la cîme des arbres et les couloirs étaient si peu chaleureux que tout le monde gardait sa cape en permanence. Cela aurait dû être un jour comme les autres. L'adolescent que j'étais alors ignorait que j'allais sceller ma réputation ce jour-là.

— Écoute Hugo, tu ne peux pas toujours tout avoir, constata Lily, ses livres étroitement serrés contre sa poitrine alors que nous nous rendions en classe de Sortilèges.

Lily était ma cousine et elle était aussi la personne qui se rapprochait le plus d'une amie autour de moi. Elle avait les cheveux roux, mon âge et une insupportable tendance à me dire ce que je n'aimais pas entendre. Pourtant, elle ne manquait pas de tact, ce qui me faisait souvent penser qu'en réalité, elle cherchait juste à me taquiner. Si elle n'avait pas été capable d'encaisser mes humeurs arrogantes nous aurions eu du mal à nous apprécier.

— Et pourquoi pas ? rétorquai-je avec aplomb. Je suis le fils de la Ministre de la Magie après tout ! Puis honnêtement, mon devoir méritait un Optimal. Je le sais, tu le sais, le prof le sait.

Ma mère avait été élue cinq ans auparavant et j'étais certain qu'elle resterait à son poste encore longtemps. Nous étions sa famille mais elle restait très clairement mariée à son travail.

— Tu l'aurais sûrement eu, ton O, si tu n'avais pas passé l'heure à tourner en ridicule professeur Marple.

— Ce n'est quand même pas de ma faute si je connais mieux sa matière que lui ! m'insurgeai-je.

J'étais sidéré par l'injustice de cette situation. Si Marple n'avait pas été un prof, je lui aurais lancé un sort depuis longtemps. Non mais quel crétin.

— C'est de la tienne si tu ne sais pas te tenir.

Je fusillai ma cousine du regard, mais, le port altier, elle m'ignora complètement.

— Qu'est-ce que j'aurais dû faire à ton avis ? Laisser cette andouille prétendre qu'il a raison ? Mais Lily, tu sais comme moi que le sortilège d'attraction fut inventé par Flatworthy et non par Goshawk ! Comment peut-on laisser un idiot pareil enseigner franchement ? Ça me gonfle, si tu savais. Je pense que je vais en parler à ma mère.

Lily leva les yeux au ciel. Je serrai les dents.

— Tu abuses de la position de ta mère, Hugo.

— On m'a donné des atouts dans la vie, j'en profite c'est tout, me défendis-je avec un sourire tout à fait innocent. Puis, c'est une femme juste et brillante, elle saura quoi faire.

— Je crois que tu ne mesures pas ta chance.

Je la dévisageai, suspicieux, en haussant un sourcil.

— Tu sais qu'il y a des élèves boursiers qui ne pourront jamais se plaindre de l'école et de l'enseignement qui y est donné ?

Je ricanai.

— Tu ne connais même pas d'élèves boursiers, Lily, arrête un peu ton baratin.

Plus fort que moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant