Fumée noire.

Mon chemin. Notre chemin.

J'ai regardé l'éclat du soleil jouer sur ta chevelure blonde, qui était devenue légèrement plus sombre au fil des années. Je me suis sentie sourire devant ta vision, comme une ado un peu trop amoureuse pour ne pas voir l'idylle. Les coins de ta bouche étaient relevés dans un sourire pourvue de dents blanches étincelantes, creusant tes fossettes. Tu me souriais, et je te souriais en retour, appréciant le bonheur simple d'être à côté de toi. Comme les derniers éclats du soleil allaient paraître, tu finissais tranquillement ta cigarette. La chaleur de l'été nous environnait sans étouffer. Et nous étions heureux.

Ce bonheur, que j'ai attendu pendant longtemps, c'est toi qui es venu me l'offrir. Avec un peu crainte, je me suis ouverte à toi, et aujourd'hui, je ne regrette rien. Je ne savais pas où cela allait me mener, et je vois que ça nous a mené loin. Un chemin sans fin, dont le bout m'est caché car le futur est imprévisible, s'ouvre devant mes pieds, et tu joins tes pas aux miens dans une marche vers demain. Tu te joins à moi pour une danse endiablée, rythmée par le souffle du vent. Et nous dansons une chorégraphie que nous connaissons sans avoir appris.

J'ai souvent trébuché en dansant seule, sous une pluie qui voulait que je capitule, mais je me suis toujours battue. J'ai toujours repoussé mes limites plus loin que ce que l'on me recommandait, et je ne suis pas prête d'arrêter. Et toi, complice de ma malice, tu repousses tes limites avec moi, car tu vis comme je vis. Au jour le jour ? Pas vraiment. Tout planifié ? Non plus. Je suis à mi-chemin entre le freestyle qu'est la vie, et la prévoyance. Aujourd'hui, je ne sais pas où je vais, mais je sais que ça me mènera à demain.

Un raisonnement difficile à comprendre pour qui ne croit pas en hier, car hier est l'exemple de demain. Dans le bon ou le mauvais sens, il l'est toujours. Il nous montre ce qu'il faut faire ou pas, et libre à nous de l'écouter ou non. J'écoute le passé quand l'envie me prend, quand je sais que c'est nécessaire, quand je vois que demain est trop risqué. Mais toi, tu es là, encore et toujours à mes côtés, prenant des risques avec moi, car tu sens ce que je sens. L'harmonie nous unie, et tant qu'elle est là, tout va bien.
Combien de fois ai-je pu prendre peur devant l'inconnu ? Beaucoup.
Combien de fois n'ai-je pas cru que tu serais là ? Trop.
Car maintenant, l'inconnu m'attire, et tu es là, encore et toujours. Main dans la main, nous traçons un destin sans fin.

Et je repense à cette soirée. Cette soirée où tu as décidé de faire de moi une partie de toi. Cette soirée que rien n'effacera.
Dansons encore, mon amour, sur le chemin qui s'ouvre à nous.

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