Fumée noire.

Maman.

[ Cet écrit est une fiction. ]

Maman,

Je sais bien que tu m'avais dit d'être forte, mais j'ai besoin d'aide. Une année à suffit pour que ma vie se transforme en cauchemar tu sais ? Je pensais que, avec le temps, la pression sur mon cœur se soulagerait. Mais rien n'y fait, et même, ça devient pire. J'ai envie de pleurer, d'ouvrir grand ma bouche et crier un coup. Comme les gosses, quand ils font une colère. Sauf que je sais que ça ne servirait à rien, parce que tu ne reviendras pas, même pas pour me gronder.

On m'a arraché à mon ancienne vie, notre ancienne vie. Tout ce qu'il me reste de nous, je le garde précieusement dans un petit coffret, pour que personne ne me le vole, ce dernier trésor. J'ai juste une question pour toi maman; pourquoi le cancer devait-il te dévorer si jeune ? Je voudrais savoir, parce que c'est pas juste. Je me souviens de tes mots à l'hôpital. Ils étaient parfaitement choisit, comme tout ce que tu faisais. Tu m'as dit:
" Je vais mourir, et il ne me reste que quelques jours, mais sache, ma puce, que quoi qu'il arrive, je serai toujours dans ton cœur. "
Tu te souviens de ces paroles ? Comme j'avais pleuré ce jour là.

Maintenant je suis ici, dans cet orphelinat, et plus rien ne va. La fille avec qui je partage ma chambre pleure toutes les nuits et passe ses journées à se moquer de moi. Tout le monde me parle de ses problèmes, mais personne n'écoute les miens, et je mets à l'écart. Parce que je veux juste pouvoir pleurer, pour te rejoindre. Aujourd'hui je t'écris cette lettre, que j'enverrai. Peu importe qui va la recevoir, ou même la lire. Ça me fait du bien de mettre mon chagrin sur papier, car au moins, les mots sont réels. Pendant que je t'écris, les larmes montent aux yeux pour couler sur mes joues. Et à force de pleurer, ce sont des sanglots silencieux qui me parcourent.

Alors maman, je ne sais pas si cette lettre te parviendra, mais je te dis ceci; je t'aime.
Et une chose est sûre, je ne tiendrai plus très longtemps.

Alors maman, reviens moi.

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