Le chemin de ma vie .

La Révélation

Pour commencer, quand j'étais petit, mes parents m'ont envoyé dans un orphelinat à l'âge d'un mois. Pour plus de détails, cet orphelinat était dirigé par madame Dési.

J'y suis resté pendant quelques années, puis j'ai été adopté par une famille qui a pris soin de moi et m'a choyé. Cependant, une situation difficile a conduit mes parents adoptifs à divorcer, ce qui a poussé mon père adoptif à partir avec moi pour Paris. Là-bas, nous avons vécu une vie agréable jusqu'à la mort de mes parents. Mais, la femme qu'il avait épousée a fini par me chasser de la maison. C'est à partir de ce moment-là que ma vie a pris un tournant dramatique. Je ne rentrerai pas dans les détails de ce qui s'est passé, mais si je suis ici aujourd'hui, c'est parce qu'une personne m'a dit que vous êtes ma famille légitime.

Je suis devant vous aujourd'hui et j'aimerais vraiment avoir une réponse à cette question : êtes-vous mes parents légitimes ?

Après cette question, le monsieur, qui était resté silencieux jusque-là, prit la parole :

"Jeune homme, je ne saurais te dire si tu es notre enfant. Mais tout ce que je peux te dire, c'est qu'il y a quelques années, j'avais une femme avec qui j'ai eu un enfant. Nous vivions paisiblement, mais mes parents étaient contre notre union. Quand ma femme est tombée enceinte, je me suis occupé d'elle jusqu'à ce qu'elle accouche. Le problème, c'est qu'après l'accouchement... mes parents ont décidé de nous séparer. Pour ce faire, ils m'ont envoyé vivre avec mon oncle en Espagne. Au début, nous écrivions des lettres, mais au fil du temps, je n'ai plus jamais reçu de nouvelles d'elle.

Quand je suis revenu au pays, j'ai essayé de me renseigner sur elle et les réponses que j'ai obtenues étaient terrifiantes. On m'a dit qu'elle était décédée quelques mois après notre séparation. En cherchant des nouvelles de notre enfant, on m'a répondu qu'on ne savait rien de l'enfant, mais qu'ils pensaient qu'elle l'avait laissé dans un orphelinat du pays. Je n'ai jamais su le nom de cet orphelinat, je savais juste que mon enfant y était. J'ai essayé de le retrouver, mais en vain. Quelques années plus tard, je me suis rendu dans un autre orphelinat, où j'ai rencontré une dame dont je ne me rappelle plus vraiment le nom. Mais je me souviens qu'elle m'a dit que si j'arrivais à trouver une photo de mon enfant, elle pourrait peut-être m'aider."

Après ces mots, je n'étais toujours pas sûr si cet homme était réellement mon père. Je n'arrivais pas à y croire. En silence, je baissai les yeux et me laissai aller, m'effondrant en larmes.

Soudain, il dit :

"Je me souviens d'une chose. Avant que ma femme et moi nous séparions, elle m'avait dit que notre enfant avait eu un accident et qu'il avait une marque sur son épaule gauche."

"Si tu es réellement mon enfant, nous le saurons."

Sans réfléchir, je retirai mon t-shirt. Alors, d'un coup d'œil, l'homme s'agenouilla devant moi, et dit :

"Comment t'appelles-tu ?"

"Axel," répondis-je, les yeux pleins de larmes.

"Axel, bienvenue chez toi !"

Je restai figé. Je n'arrivais pas à comprendre ce qui venait de se passer. Mes émotions se mélangeaient, la vérité semblait me frapper de plein fouet. Alors, d'une voix tremblante, je lui dis :

"Mais je ne comprends pas... Pourquoi ? Comment ? Qu'est-ce qui... je ne comprends pas !"

Il sourit doucement, une tendresse nouvelle dans ses yeux, et répondit :

"Axel, tu es mon fils."

Je le regardai, perdu.

"Mais... pourtant, je n'ai pas cette marque."

Il haussait les épaules, toujours calme, et d'une voix rassurante, il dit :

"Si tu n'as pas cherché, tu ne l'as pas trouvée. Mais regarde bien, Axel, regarde vraiment. La marque est là, tu l'as toujours eue. Tout ce que tu devais faire, c'était chercher au fond de toi. Si tu veux la voir, tu la verras."

Je restai sans voix, les yeux écarquillés, tout semblait se brouiller dans ma tête. Mais au fond, une petite lueur d'espoir venait d'éclairer l'obscurité de mon passé.