PARTIE 1 : CHAPITRE II : Le Refuge de l'Âme Perdue.

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Je marchais sur la route de ma vie, toujours hanté par la question : pourquoi tous ces malheurs arrivaient-ils au moment où je commençais enfin à ressentir la joie ? Pour moi, la vie n'avait plus vraiment de sens. Chaque pas me rapprochait de mes pensées sombres, et je devenais dépressif et agressif. Fragile et terriblement mal en point, je sentais le poids de mes souffrances.

Quand on croit que le bonheur nous appartient, on réalise parfois qu'il nous échappe, que nous ne l'avons jamais véritablement en main.

Avec mon baluchon rempli de quelques affaires et un peu d'eau, je continuais d'avancer. Après une heure de marche, soit environ deux à trois kilomètres, je m'assis sous un arbre pour me reposer pendant une trentaine de minutes. Une fois reposé, je repris la route.

En arrivant dans un petit village, je pris la peine de me rendre dans une église pour prier, confiant à Dieu mes malheurs et mes souffrances. Cette prière achevée, je me remis en route.

Deux heures plus tard, j'atteignis une cabane isolée sur un sentier. Fatigué, je décidais de m'y reposer encore une fois. Mais cette fois-ci, après deux heures de sommeil, j'entendis la porte claquer. Je n'y prêtai pas attention, encore épuisé. Ce n'est que lorsque j'ouvris les yeux que je remarquai un vieillard d'environ 60 ans, me fixant sans se lasser.

Il ne disait rien, mais d'un simple clignement des yeux, il me fit signe de ne pas m'inquiéter. Je pris une grande respiration avant de lui dire : « Bonjour monsieur... Désolé d'avoir utilisé cette cabane, j'imagine qu'elle vous appartient. » Après mes mots, le vieillard répondit calmement : « Chut... repose-toi. J'ai construit cette cabane non pas pour moi, mais pour tous ceux qui en auront besoin dans leur vie. Je l'ai faite en espérant qu'elle puisse offrir du repos aux âmes fatiguées, de l'amour aux cœurs brisés, et de la foi à ceux qui sont égarés. »

Dans mon cœur, je ne cessais de ressasser une seule pensée : « Je ne suis qu'un homme perdu, peut-être même maudit. » Sans le lui dire, je baissai les yeux et les crispai sous l'émotion. Le vieillard prit alors ma main et me guida doucement vers son épaule. Il me dit alors : « Sache que sur mes épaules, les larmes que tu portes en toi peuvent être versées. »

Ses mots m'apaisèrent, ne serait-ce qu'un instant. Puis, après un moment de silence, je me retirai de son épaule et allai m'asseoir près de la fenêtre, regardant la route que j'avais empruntée à peine un jour plus tôt.

J'avais vraiment envie de demander au vieillard de me garder avec lui. Mais en repensant à tout ce qui était arrivé avec mes familles précédentes, je décidai qu'il valait mieux continuer ma route.

Après une bonne nuit de sommeil, le lendemain matin, je repris mon chemin, laissant un mot au vieillard pour le remercier de m'avoir offert refuge cette nuit-là. Jusqu'à aujourd'hui, je lui suis reconnaissant. Sans lui, je ne serais peut-être pas là où je suis maintenant. (Pour comprendre son rôle dans ma vie jusqu'à aujourd'hui, je vous invite à lire la suite de l'œuvre.)

Ainsi, je repris ma route et finis par atteindre une ville. Je ne connaissais pas son nom, mais j'étais heureux de l'avoir enfin atteinte.


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