L'Adieu au Vieil Homme"

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Je suis arrivé dans cette ville inconnue, un lieu où je n'avais jamais mis les pieds auparavant. Je dois avouer que j'y ai passé des jours magnifiques.

J'y ai rencontré des personnes formidables, et avec elles, je partageais mes peines et mes souvenirs du passé. Le temps semblait plus doux dans cette ville, plus apaisant.

Un jour, par pure coïncidence, je croisai à nouveau le gentil homme qui m'avait secouru lorsque j'avais été agressé dans le village. Pour moi, ce vieil homme était un véritable ange. Il avait agi sans hésiter, m'offrant son aide lorsque je n'en pouvais plus. Il faisait partie de ces rares personnes dont la bonté ne fait aucun doute.

Bien que mon histoire ait pris une tournure plus joyeuse ici, dans cette ville, il faut savoir qu'elle ne se limite pas à ce chapitre heureux.

Comme je l'ai dit, je passais de très bons moments avec les habitants de cette ville. Mais un jour, alors que j'étais en pleine discussion avec un ami, j'appris que le vieillard qui m'avait aidé avait eu un accident. Je me précipitai sur les lieux du drame, mais quand j'arrivai, il était déjà trop tard : le vieil homme était décédé.

Je fondis en larmes. Je pleurais comme je ne l'avais jamais fait auparavant. J'étais complètement déboussolé et atrocement déçu.

Certains se demanderont peut-être, après avoir lu ce chapitre, pourquoi j'ai pleuré autant pour une personne que je connaissais à peine, un homme qui n'était ni mon père, ni un membre de ma famille.

À cette question, je répondrai ceci :

Si vous aviez un jour rencontré une personne que vous aimiez comme un père, une personne qui, malgré l'absence de tout lien de parenté, comptait tant pour vous, vous comprendriez que l'amour ne se mesure pas à la parenté. Il est simplement là, fort et inébranlable.

Les funérailles de ce monsieur avaient été planifiées la veille de son décès. Malheureusement, non seulement je n'avais pas pu faire grand-chose pour lui, mais je n'avais pas les moyens de m'occuper de ses funérailles. Cependant, les autorités de la ville, en reconnaissance de sa bonté, s'engagèrent à lui offrir des funérailles dignes de l'homme qu'il était.

Le jour des funérailles, après l'enterrement, je partis discrètement de la ville, sans que personne ne remarque mon absence ni ne comprenne pourquoi je n'étais plus là.

La vérité, c'est que je ne pouvais plus y rester. La personne à qui je m'étais attaché n'était plus là. J'ai donc repris ma route, avançant lentement sur mon chemin, m'éloignant de plus en plus de cette ville. Les larmes aux bords des paupières, je ne cessais de sangloter.

Quelques kilomètres plus loin, je pris un moment pour prier pour le repos de ce monsieur au cœur pur, et aussi pour toutes les personnes que j'avais rencontrées au cours de mon périple.

Et encore une fois, c'était reparti pour un autre chemin, une nouvelle voie.

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