Un Nouvel Adieu sur le Chemin de la Foi

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Comme promis, je m'installai chez le riche monsieur.

Son nom, je finis par le connaître : c'était Monsieur Charles. Je ne sais pas pourquoi, mais la plupart du temps, je tombais sur des personnes au grand cœur dans ma vie. Peut-être est-ce pour cela que certains m'appelaient l'ange... Personnellement, je considérais cette chance comme une grâce accordée par Dieu.

Quelques jours après mon installation chez Monsieur Charles, je commençai à tisser des liens familiaux. J'avais ma propre chambre, accès à toute la maison, et tout ce dont j'avais besoin. Cependant, je n'abandonnais pas pour autant ma dévotion. Je retournais à la chapelle pour accomplir ce à quoi j'avais voué ma parole. Car avant d'être comme les autres, j'étais d'abord un être de Dieu.

La religion occupait une place essentielle dans ma vie. Ce bonheur qu'elle me procurait, je le partageais avec Monsieur Charles et sa fille, Amanda. Un si joli nom pour une si belle jeune fille.

Un matin, le prêtre envoya un jeune messager pour me parler.

Il me dit : « Le père a besoin de toi à la chapelle. »

Je m'interrogeais, craignant qu'il y ait un problème. Mais ma joie fut immense en voyant le prêtre me sourire et me dire : « Mon fils, cela fait bientôt trois ans que tu accompagnes notre chapelle. Aujourd'hui, en présence de tous, j'aimerais que tu sois baptisé, afin que la grâce de Dieu réside dans ta vie tout au long de ton existence, et même au-delà de la mort. »

Je ne pouvais pas être plus heureux à ce moment-là.

Sans un mot, comme à mon habitude, je baissai la tête, me mis à genoux devant le prêtre et lui dis : « Mon père, par ta grâce et ta foi, par ta noblesse et ta générosité en me recueillant, je m'agenouille afin que tu puisses poser cette main bénie, que Dieu t'a accordée, sur ma vie. »

Pour moi, mon malheur semblait révolu, et je ne vivrais désormais que du bonheur.

Cependant, comme on le dit souvent, « il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. »

Deux semaines après la décision et mon accord pour le baptême, on m'annonça que le prêtre était gravement malade. Il fut hospitalisé, et ma plus grande tristesse fut de constater qu'il ne se relèverait jamais.

Le jour où j'appris que cet homme, celui qui était devenu mon second père, avait perdu la vie, je ne savais plus quoi faire. J'étais perdu, tourmenté, et je priais dans la tristesse, demandant à Dieu pourquoi, au moment où mon bonheur commençait enfin, une telle tragédie s'abattait sur moi. Je me sentais désespéré.

Pour ne rien arranger, un mois plus tard, la fille de Monsieur Charles fut également hospitalisée. Par chance, elle s'en sortit. Mais voyant tout ce qui se passait sous mes yeux, je pris la décision de partir. Il me fallait en parler à Monsieur Charles.

La discussion fut longue, mais il finit par me comprendre. Ainsi, je pris mes bagages et repris ma route, à la recherche de mon chemin.

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