Le trajet de retour à Paris fut une contemplation silencieuse, alors que je réfléchissais à tout ce qui venait de se passer. Les souvenirs s'entremêlaient, les émotions s'entremêlaient également. Mais je savais au fond de moi que ce chapitre de ma vie, celui qui parlait de réconciliation, de retrouvailles et de paix retrouvée, n'était que le début. Mon histoire, mon véritable chemin de vie, était encore devant moi.
Le retour à Paris marqua un retour à la réalité. Mes enfants étaient retournés à l'école, ma femme à son travail, et moi, bien que je n'aie pas encore repris le travail immédiatement, je me retrouvais avec du temps pour moi. Un temps de réflexion, un moment où je pouvais, enfin, prendre du recul et analyser tout ce que j'avais traversé. Je pensais à toutes les personnes que j'avais croisées sur mon chemin, à tous ceux qui avaient contribué à ce que je sois ce que je suis aujourd'hui.
Puis, une image surgit dans mon esprit, celle du prêtre qui m'avait recueilli, qui m'avait offert une chance lorsque le monde m'avait rejeté. Je savais que la chapelle n'était pas loin de chez moi, alors j'ai pris ma voiture et me suis dirigé vers cet endroit sacré, où j'avais trouvé la paix pendant un temps. Environ une heure de route plus tard, j'arrivai à destination.
La messe venait de commencer, mais je ne voulais déranger personne, alors je m'installai discrètement et priai en silence avec la congrégation. L'instant était empreint de sérénité, un moment d'introspection et de connexion avec une spiritualité qui m'avait guidé depuis ma rencontre avec ce prêtre.
À la fin de la prière, je croisai un homme qui semblait être un soutien pour le prêtre. Je le reconnus immédiatement comme quelqu'un de bienveillant, alors je lui demandai s'il savait où je pouvais trouver le père. Il me répondit d'une voix qui trahissait une profonde tristesse qu'il était décédé depuis trois ans.
Le choc me frappa. Une douleur immédiate envahit mon cœur, un vide se créa. Je n'avais pas eu l'occasion de lui dire merci, de lui montrer à quel point sa présence et ses prières m'avaient sauvé. D'une voix émue, je lui répondis :
Toutes mes condoléances.
Puis, l'homme, toujours avec une certaine gravité, me prit la main et me dit :
Alors c'est toi, ce garçon pour qui il priait toujours ?
Je me sentis déstabilisé. Je n'avais aucune idée de ce qu'il voulait dire.
Comment... comment savez-vous cela ? demandai-je, étonné.
Il me sourit tristement et expliqua :
Le père m'a parlé de toi à maintes reprises. Il m'a dit que tu étais une bonne personne et que, le jour où tu reviendrais ici, il fallait que je te remette quelque chose. Il voulait aussi que tu saches qu'il t'aime énormément et que Dieu te bénisse.
Puis, avant que je puisse réagir davantage, il ajouta :
Et avant que j'oublie, suis-moi !
Je le suivis, intrigué et submergé par un flot d'émotions. Nous traversâmes plusieurs couloirs jusqu'à une grande salle. Là, il me tendit un objet, un paquet soigneusement enveloppé, et dit :
Il n'y a pas de plus beau cadeau qu'on puisse offrir à une personne que le souvenir d'une vie entière.
Je pris le paquet, profondément touché, mais une question me brûlait les lèvres : qu'était-ce que cet objet ? Ce cadeau étrange et inattendu, ce lien ultime laissé par ce prêtre qui avait été pour moi plus qu'un guide spirituel, mais une vraie figure paternelle.
Je le remerciai, pris le paquet, et partis chez moi, le cœur lourd de gratitude et d'émotions contrastées. Mais une chose était sûre : je devais découvrir ce que le prêtre m'avait laissé. Ce cadeau cachait peut-être plus qu'un simple objet ; c'était sûrement un message, un dernier enseignement, une dernière bénédiction de sa part.
Je n'avais qu'une seule question : qu'est-ce que c'était ?
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Le chemin de ma vie .
AventureProtagoniste d'une vie à la quête de bonheur ; Axel passe par des situations difficiles qui construisent son chemin et guideront à travers plusieurs émotions . Aussi socialement attachant et émotionnellement faible ; Axel construira sa vie en passan...