Je venais à peine d'atteindre la ville. J'étais heureux d'une part, mais triste d'avoir laissé monsieur Charles, sa fille, la chapelle et le vieillard derrière moi. En entrant dans la nouvelle ville, je voyais les enfants courir, les vieux vaquer à leurs occupations, et les jeunes travailler. Je continuais de marcher, m'imprégnant de l'odeur de cette ville nouvelle.
Je marchais sans savoir vraiment où aller, me reposant où je pouvais, buvant quand je voulais. Après un moment de réflexion, je décidais de me rendre dans une maison, peu importe laquelle, pour demander à ce que l'on me garde. Je travaillerais pour payer mon loyer. Je savais que cela serait compliqué, mais au fond de moi, je m'en fichais. La difficulté avait commencé bien avant, lorsque la femme de mon défunt père m'avait rejeté.
Je continuais de chercher une maison. Je frappais à la porte d'une demeure imposante dans le quartier. Un homme m'ouvrit, et son expression fut marquée par l'étonnement. Il semblait surpris de me voir dans un tel état. Sans me regarder davantage, il me rejeta froidement : "Désolé, on n'accueille pas les fous chez nous." Puis il claqua la porte derrière lui. Les larmes aux yeux, je repris mon chemin, passant de porte en porte jusqu'à ce qu'une femme m'ouvre.
Elle m'invita à entrer. Une fois à l'intérieur, elle me demanda pourquoi j'étais là et ce que je cherchais. Je lui expliquai clairement ma situation. Sans hésiter, elle accepta de m'héberger. Je fus vraiment heureux de voir qu'elle m'avait accueilli et que je pourrais vivre et travailler dans sa maison.
Les mois passèrent. Je travaillais avec elle dans un atelier de couture, un métier que j'avais appris à connaître et que j'aimais. La dame n'était pas très âgée, et elle avait un caractère plutôt enviable, du moins, c'est ce que je pensais au début. Mais la réalité était différente.
Elle n'était pas mariée, et nous vivions tous les deux sous le même toit. Un jour, elle me demanda de la rejoindre dans sa chambre, une demande qui me surprit, car je n'avais pas l'habitude de ce genre de sollicitation. Je m'y rendis et, une fois assis, elle commença à me parler d'elle et de ce qu'elle voulait pour moi.
Peut-être auriez-vous deviné ce qui arriva ensuite. Elle me demanda de devenir son mari. Je n'étais pas prêt à assumer cette responsabilité. D'un ton un peu capricieux, je lui répondis : "Très chère madame, je vous remercie sincèrement pour tout ce que vous avez fait pour moi, mais je ne peux pas devenir votre mari, car cela ne fait pas partie de mes principes."
Sa réaction fut immédiate : elle s'emporta violemment et me jeta tout ce qu'elle pouvait trouver à portée de main. J'étais blessé, à la fois moralement et physiquement. Après un moment, elle revint à son calme et me prodigua des soins. Un mois plus tard, je retrouvais peu à peu la forme.
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Le chemin de ma vie .
MaceraProtagoniste d'une vie à la quête de bonheur ; Axel passe par des situations difficiles qui construisent son chemin et guideront à travers plusieurs émotions . Aussi socialement attachant et émotionnellement faible ; Axel construira sa vie en passan...