Épris 6 : Cette fille est une déesse

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Mon cœur ne tient qu'à un fil de l'explosion. Et cette poignée divine que je tiens me met dans tous mes états. Quelle utopie.

-Anny... Mon nom est Gayen Osaka. Nous sommes dans la même classe, tu te rappelles... Je veux dire tu me connais ? Non c'est pas ça je voulais te dire. Je...

Traumatisé face à son comportement étrange je lâche son poignet en m'excusant. Cependant elle ne part pas et reste à demi tourner vers moi sans parler. Son regard me cuit le cœur.

L'idée du chocolat me percute soudainement la pensée. Courageusement, je plonge ma main dans mon sac et sort l'une des boîtes aux hasard. Mon sixième sens me dit que c'est la bonne, j'y crois.

-B... Anny. Tiens, c'est pour toi, dis-je en m'efforçant de tenir mes émotions tandis que je lui tend la boîte. Prends-la je t'en prie !

Je me penche poliment vers elle, attirant quelques regards vers nous.

À mon plus grand soulagement je sens la boîte se séparer de mon emprise.

Yes !!

-Merci, ça à l'air délectable Gayen, c'est bien ton nom ?

-Oui ! Gayen Osaka !

-Je te remercie au plus profond de mon cœur, dit-elle en se tournant enfin vers moi. Mais je suis désolée.

Sa dernière phrase me fouette méchamment le cœur. En me redressant pour la regarder mon visage se décompose à la découverte du sien.

-Mon nom n'est pas Anny, moi c'est Sashi.

Mon cœur se brise en mille morceaux à la remarque de savoir que j'ai offert des chocolats à une autre fille qui n'est pas Anny. Une fille que je ne connais même pas !

Tout ça parce que je l'ai confondu à Anny à cause de son uniforme et sa coiffure. Quel sot je suis !

-À demain ! Et merci beaucoup pour les chocolats, dit-elle en me faisant un signe d'au-revoir de la main avant de s'en aller.

Je tombe sur mes genoux de découragement. Pourquoi le sort s'acharne encore sur moi ?! Qu'ai-je fait pour mériter cela de la part d'Éros !!

Deux heures de tristesse plus tard, je me retrouve dans ma chambre avec Shima entrain de me consoler.

-Ne te décourage pas Frérot, on réussira, promesse de petite sœur.

-Ça fait des mois qu'on essaies. J'en peux plus. 

-Eh bien moi aussi j'en ai mare ! D'ailleurs dès demain je vous organise un rencard à tous les deux !

-Un rencard ?

-Oui. J'ai été très émue de remarquer que tes cheveux ont bien repoussés, raison de plus pour te montrer mon talent de coiffeuse.

-Tant que je ne serai pas obligé de reporter une perruque pour aller au lycée, tu peux le faire, dis-je d'un air abattu.

-Tu changera tellement que quand les filles de ta classe te verrons demain, elle n'en reviendrons pas. Même Anny sera sous le charme, m'encourage-t-elle en se saisissant d'une paire de ciseaux.

Je me laisse faire, trop déprimé pour faire quoi que ce soit.

Et quand son travail prend fin, elle me présente un miroir qui me laisse dans un état second à la vue de mon reflet.

La bouche entrouverte, je ne crois pas au reflet que je vois. Mes doigts touchent craintivement mes cheveux, de peur de ne pas rêvé encore, et la réalité s'infiltre dans mon reflet.

Love Is WarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant