Chapitre 28 : Je ne recommencerais plus

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PdV Maddy :

Les nuits semblent si courte. Je suis si fatigué que j'en suis même venu à apprécier ces deux planches en bois. Au moins, pendant ce lapse de temps, je suis au calme. Il y a quelques nuits de ça, j'ai vue Loki dans mes rêves, j'avais presque oublié à quoi il ressemblait, il me disait qu'il ne fallait pas que je perde espoirs. Était-ce mon corps qui essayait de me faire passer un message. Je ne pense pas, c'était surement encore un coup de Morgenthau. Comment aurait-il pu passer par les rêves. J'allais rester ici et personne n'allait venir me chercher.

... : Aller debout !

Je reçu un coup de pied dans les côtes au même moment. Je serra les dents et me releva de mon lit. En me retournant je vis que c'était le soldat 47, il restait planté jour et nuit devant la porte de ma chambre.

Soldat 47 : Tourne-toi et les mains contre le mur.

Après des mois passés ici, j'avais pris conscience que si j'obéissait, je recevais moins de coup.

Soldat 47 : Dépêche-toi, Morgenthau attend, dit-il en m'accrochant les deux mains dans le dos.

Qu'avait-il l'intention de me faire aujourd'hui. Je n'allais surement pas lui demander. Il me retourna et sortis quelque chose de sa poche. Je ne savais trop bien ce que c'était.

Soldat 47 : Protocole 389, pas besoins de te rappeler ce que c'est.

Je me mis à genou devant lui et ferma les yeux. L'instant d'après mes yeux était recouvert d'un bandeau si noir, qu'aucune lumière ne pouvait passer. Protocole 389, cela signifiait que nous allions sortir en extérieur. Ces sorties sont tellement rares, que je me souviens de chacune d'entre elle. Ils ont dut utiliser ce protocole seulement 3 fois. Je ne posa aucune question et me remit debout. Il me prit par le bras et sortis de ma chambre. Après quelques minutes de marche à travers ma prison de béton, on s'arrêta. Il me détacha les mains, mais cette semi-liberté ne dura que quelques secondes puisqu'il me les rattacha devant, puis il me demanda de m'assoir. Je ne connaissais pas cette texture de chaise. Je me dandina légèrement pour essayer de me repérer sur cette assise mais non, je ne connaissais vraiment pas cet endroit. Quelqu'un passa quelque chose autour de mes épaules. On dirait des sangles. Puis un petit « click » retenti. Était-ce une ceinture.

... : Bonjour Maddison, dit une voix à ma droite.

Morgenthau.

Morgenthau : Nous allons nous promenez un peu, dit-il en effleurant ma joue.

Un vrombissement assourdissant se fit quelques instants plus tard. Nous n'étions définitivement pas dans une voiture mais plutôt un avion. Mais où m'emmenait-il. Pendant quelques heures, j'entendit les allers et venu des soldats. Puis j'entendit la voix de Morgenthau, il leurs parla en allemand.

Morgenthau : Hier werden wir still sein. Sie werden nicht kommen. Aber pass auf.

Depuis le temps passé avec eux je compris seulement quelques mots « ici », « tranquilles », « pas » et « surveillez ». Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier.

Morgenthau : Nous allons atterrir Maddison. Nous sommes arrivés.

Mais arrivé où. Après l'atterrissage quelqu'un détacha ma ceinture et me prit par le bras. On descendit une sorte de rampe, sachant que je ne senti aucun escalier. La personne qui me tenait me lâcha et quelqu'un d'autre prit sa place.

Morgenthau : Assis toi Maddison, dit-il en me détachant les mains.

Je m'exécuta et m'assis en tailleur par terre. Le sol était presque mou. Je voulu poser mes mains par terre mais au dernier moment je resta immobile. Il ne m'avait pas donné l'autorisation. J'allais les replacer sur mes cuisses, avant qu'il ne me donne un coup, mais il avait surement dû me voir.

Morgenthau : Tu peux Maddison.

J'hésita un instant, par peur que ce soit un test mais je posa délicatement mes mains sur le sol. C'était de l'herbe. Cette sensation me mis presque les larmes aux yeux. Je me détendit légèrement. Cela faisait des mois et des mois, que je n'avais pas senti de l'herbe sous mes mains. J'enfonça mes mains au plus profond que je le pouvais et atteint la terre. Cette sensation, je me senti presque bien. Je n'avais pas ressenti ça depuis si longtemps.

Morgenthau : Doucement Maddison.

Je me stoppa net. Pourquoi me disait-il cela. Je reposa donc mes mains sur mes cuisses.

Morgenthau : Soldat 85 et 47, relevez-là et emmenez-là.

Je senti deux personnes me prendre sous les épaules et me relever. Où m'emmenaient-ils. J'avais pourtant été sage. Après de longues minutes de marche, où je senti que nous étions rentrées dans un bâtiment, j'entendit une porte s'ouvrir. Puis ils m'installèrent sur un siège. Contrairement au siège de l'avions, je reconnu tout de suite la rigidité de celui-ci. J'essaya de me débattre mais c'était peine perdue. Ils m'attachèrent les bras aux accoudoirs en un rien de temps et m'enlevèrent le bandeau.

Morgenthau : Ah, dit-il d'un air satisfait. Tu sais ce que ce siège signifie.

Tant pis pour les représailles, de toute manière j'allais passer un mauvais quart d'heure.

Maddy : Pitié non ! Pas encore une fois !

J'avais raison, l'instant d'après le soldat 85 me gifla.

Morgenthau : Moi qui ai crus que tu avais enfin compris, dit-il avec son fort accent.

Maddy : Je ne recommencerais plus !

La gifle se transforma en coup de poing.

Morgenthau : Oui ça je sais, dit-il d'un ton supérieur.

Il leva le doigt en l'air et le fit légèrement tourner, ce qui fit éloigner les deux soldats.

Morgenthau : L'histoire se répète, quand est-ce que tu vas le comprendre.

Maddy : Non s'il vous plait !

Morgenthau : Un verre à la main.

Je ferma les yeux ne voulant pas voir la suite.

Morgenthau : Je t'écraserait.




***

Salut, j'espère que vous êtes prêt pour la suite ! 

Désolé si je ne publie pas assez régulièrement. J'espère que ça ne vous empêche pas d'apprécier et de continuer mon histoire. 



MADDY LEE - De l'imaginaire à la réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant