Chapitre 7 - Caleb

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 ‒ Vraiment ? Elle se met à rire. Qu'elle est la probabilité pour que toi tu fasses le même sport dans lequel je débute. Si c'est pas de la poisse, je ne sais pas ce que c'est... dit-elle en croisant les bras.

‒ Le destin ?

‒ De quoi tu parles ?

‒ Si ce n'est pas de la poisse, alors c'est le destin.

‒ Je ne crois pas au destin.

‒ Tu trouveras toujours une excuse n'est-ce pas ?

Elle ne dit rien et tourne la tête vers les fenêtres.

‒ Tu devrais être contente que je sois passé par là au bon moment.

‒ Tu es arrivé ici en passant par le toit aussi ? me lance-t-elle

‒ Figure toi que je ne passe pas mon temps dans les airs. La grande majorité du temps, je gambade dans les rues de la ville en restant au sol. Je suis comme tout le monde.

‒ Ah ça non. Tu n'es vraiment pas comme tout le monde, je peux te l'assurer.

A sa bouche ça sonne comme un reproche, mais je décide de le prendre positivement. Je crois que ça va la faire enrager.

‒ Ah oui ? Dis-je d'un ton charmeur. Je me rapproche d'elle, jusqu'à ce que nos corps ne soient plus qu'à quelques centimètres. Sans la toucher, je me penche vers elle, pour me retrouver à la hauteur de son visage. Je la vois reculer légèrement la tête en haussant les sourcils. Mais son corps lui, ne bouge pas et restes près du mien.

‒ Je le prends comme un compliment, dis-je en souriant.

Elle s'empourpre. Pas de timidité, mais plutôt d'agacement je dirais. J'adore ça.

‒ Et bien désolée pour toi, mais ce n'était pas un compliment, raille-t-elle.

‒ Pourquoi tu es toujours agressive avec moi ?

‒ Toujours ? Tu dis ça comme si on se connaissait depuis des mois.

‒ Non mais les trois fois où l'on s'est croisés, tu t'es montrée agressive.

Aucun de nous deux ne recule pour créer de la distance entre nous.

‒ Laisse moi t'expliquer. Tu vas voir, c'est très simple. La première fois, juste avant que je te rencontre, un autre homme venait de me faire peur, vraiment peur. Alors, je me suis méfiée de toi aussi, et je ne m'en excuserai pas. La deuxième fois, tu as sauté d'un putain d'immeuble de cinq étages et tu as failli me tuer. Et aujourd'hui, tu débarques dans mon studio alors qu'il est explicitement marqué sur la porte qu'il est fermé.

Wow, elle parle à une vitesse... Mais c'est vrai que dit comme ça, elle a pas tort.

‒ Je n'ai pas failli te tuer, tu exagères. J'étais déjà au sol quand je t'ai percuté. J'aurais pu t'entraîner dans ma petite chute, mais tu n'aurais même pas eu une égratignure. Ensuite, je suis rentré dans ce studio sans savoir qu'il t'appartenait. Mais surtout, parce que je t'ai vu suspendue comme une conne dans les airs, sans réussir à redescendre, dis-je d'un ton tranchant. Et concernant, le premier point, je suis désolé. J'ai vraiment fait mon possible pour ne pas t'effrayer plus que tu ne l'étais déjà.

Je vois ses traits du visage se radoucir.

‒ Je te pardonne.

‒ Je ne t'ai pas présenté mes excuses.

‒ Tu as dit désolé. Pour vendredi, rajout-elle expressément.

‒ Ah, oui. Mais je m'excuse surtout pour ce qui t'es arrivé. Sur ce coup là, je n'ai rien à me reprocher par à rapport à mon comportement.

This Unforgettable NightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant