Chapitre 9

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En chimie, Lexa est assise devant
moi. Je lui écris un mot. Pourquoi as-tu
raconté qu'on avait... J'hésite et je finis par ajouter : un truc toutes les deux ?

Je donne un coup de pied à l'arrière de sa chaise. Elle se retourne et je lui tends le papier. Elle se penche pour le lire et je la vois gribouiller quelque chose. Puis elle se balance en arrière et jette le mot sur mon bureau, sans me regarder.

Un truc ? Ahah.

J'appuie tellement fort sur mon crayon en écrivant que ma pointe casse.

Répond à ma question, stp

On en parle tout à l'heure

Je lâche un soupir de frustration. Matt, mon binôme, me lance un regard bizarre.

Après le cours, lexa sort en même temps que ses amis. Ils partent en groupe. Je range tranquillement mon sac lorsqu'elle refait son apparition, toute seule. Elle s'assoit sur mon bureau.

— Tu voulais qu'on parle ? dit-elle d'un ton nonchalant.

Je m'éclaircis la voix et je m'efforce de rassembler mes esprits.

— Pourquoi as-tu dit à bellamy ... (Je suis à deux doigts de dire « qu'on faisait des trucs » mais je me reprends...qu'on était ensemble ?

— Je ne vois pas ce qui te dérange ! Je t'ai rendu service. J'aurais pu t'enfoncer complètement.

Je reste bouche bée. Elle a raison. Elle aurait pu.

— Alors pourquoi tu ne l'as pas fait ?

— Tu as vraiment une drôle de façon de dire « merci » ! De rien, d'ailleurs.

— Merci, je dis par réflexe. (Attendez ! Pourquoi devrais-je la remercier ?) Je te suis reconnaissante de m'avoir laissée t'embrasser, mais...

— De rien, répète-t-elle.

Argh ! Elle est vraiment insupportable. Pour la peine, je vais la vanner un peu.

— C'était... très généreux de ta part. De m'autoriser à faire ça. Mais j'ai déjà expliqué à bellamy que ça ne marcherait jamais entre nous parce que tu étais la propriété privée de Costia. Donc tout baigne, tu peux arrêter de faire semblant.

Lexa me fusille du regard.

— Je ne suis la propriété de personne.

— Tu crois ? Je veux dire, vous êtes ensemble depuis le collège. En gros, tu lui appartiens.

— Tu racontes vraiment n'importe quoi.

— L'an dernier, tout le monde racontait qu'elle t'avait forcé à tatouer ses initiales sur tes fesses, pour son anniversaire. (Je marque une pause.) C'est vrai ?

Je passe derrière elle et je fais semblant de retrousser son tee-shirt. Elle glapit et fait un bond de côté pour s'échapper. J'éclate de rire.

— Alors c'est vrai !

— Je n'ai pas de tatouage ! s'écrie-t- elle. Et on n'est même plus ensemble ! Arrête tes conneries ! On s'est séparés. Je me contrefiche de costia.

— Attends... Je croyais que c'était elle qui t'avait plaqué, je lui fais remarquer.

Lexa me décoche un regard assassin.

— C'était une décision mutuelle.

— Ah, O.K., je m'empresse d'enchaîner. Dans ce cas, vous vous remettrez bientôt ensemble. Ce n'est pas la première fois que vous cassez, non ? Et vous vous êtes toujours réconciliés. C'est normal, d'ailleurs, vu que vous n'avez jamais été avec personne d'autre. Il paraît que c'est impossible pour les deux de dire vraiment « adieu » à leur première fois. Enfin, c'est hyper dur.

A toute les personnes que j'ai aiméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant