RECHERCHÉE

17 - SOS

Alina n'arrivait pas à contrôler sa respiration, elle était saccadée alors que le canon était collé contre son front. L'adrénaline faisait des va et vient, ne la rassurant pas quant à ses options. Salim était furibond, sa main tremblait d'envie d'appuyer sur la détente. Au dernier moment, il retira le canon de son front, ce qui lâcha un soupir à Alina. Mais sans prévenir, il la frappa une première fois au visage avec son arme, puis tira à bout portant dans son épaule, ce qui l'envoya au tapis.
Le cri n'avait même pas réussi à sortir de la bouche de la jeune femme, en revanche, de l'autre côté du monde, les agents du NCIS avaient bien entendu les détonations.

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Abby avait les larmes aux yeux, la recherche était lancée, elle essayait de l'accélérer, grâce au fait qu'elle avait pu réduire le secteur de recherche, mais la première détonation l'avait figé. Et s'il était trop tard ?
Elle n'arrivait pas à appeler Guibbs pour l'informer des derniers éléments, finalement, ce fut la Directrice qui s'en chargea.
Le trio n'arrivait pas à dormir et déambulait dans les rues lorsque la directrice du NCIS parvint à les contacter.
- Guibbs c'est Sheppard. Alina a contacté Deeks à Los Angeles. Abby est en train de la localiser. Je t'envoie le lien pour suivre en direct la position.
- Le quoi ?
- Tu as raison, je l'envoie à Dinozzo. Rapprochez-vous rapidement des lieux mais avec des renforts.
- Tu ne me dis pas tout.
- ... On a entendu des coups de feu et depuis...

Guibbs n'avait pas besoin de comprendre la suite. Il se tourna vers Tony qui venait de recevoir le lien. Il afficha la carte sur l'écran de son téléphone et le montra à Kate et lui-même. Tony fronça les sourcils et dévisagea Guibbs.
- Comment peuvent-ils avoir ça ?
- Elle a lancé un SOS.

Cette simple information donna l'effet d'un coup de poignard en plein cœur à Tony. Si Alina avait donné l'alerte cela voulait dire qu'elle était dans une situation critique. Ils devaient la retrouver rapidement. Ils se dirigèrent dans le secteur identifié par Abby, et à peine arrivèrent-ils dans une zone déserte, qu'un camion déboula devant eux. Un homme cagoulé en sortit, suivi d'un second que le trio avait rencontré plus tôt.
- Vous n'êtes pas loin, les informa l'homme. On les a repéré dans un bâtiment à deux rues d'ici.
- Qu'est-ce qu'on attend ? S'impatienta Tony.
- Des souterrains.
- Pardon ?
- Ils sont dans des souterrains avec de multiples accès.
- Combien d'hommes avez-vous ?
- Bien assez pour les autres accès. Mais pas pour la voie principale.
- On s'en charge.

Guibbs était bien sûr de lui. Le rebelle ne fit aucune remarque, il dévisagea le trio et fit signe à son acolyte.
Il remonta dans le camion et partit se mettre en place.
- Je m'appelle Roman.
- Guibbs.
- Tony.
- Kate. Quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il se passe.
- Lorsqu'on combat ensemble, on ne se bat pas aux côtés d'inconnus.
- Alors vous restez avec nous ?
- Vous auriez bien besoin d'un homme supplémentaire.

Le groupe se dirigea alors vers le bâtiment indiqué par Roman. Les téléphones coupés pour ne pas être localisés, ils s'enfoncèrent dans le parking du bâtiment jusqu'à atteindre les caves. Le rebelle connaissait bien les lieux, il expliqua qu'il avait vécu ici avant d'être exproprié par un groupe de soldats indépendants. Trop jeune à l'époque, il n'avait pas protesté. Il était temps pour lui de revenir. Ils progressaient rapidement sans se soucier des premiers gardes. Puis ils ralentirent une fois passée la porte d'accès au souterrain. Ils avancèrent silencieusement, à la recherche du moindre signe de vie. Un cri strident résonna dans l'obscurité, Kate frissonna tandis que Tony se figeait d'effroi. Prêt à foncer dans le tas, Roman le rattrapa par le bras.
- Vous ne l'aiderez pas en vous faisant tuer.

Tony croisa le regard de son patron qui acquiesça. Il grinça des dents mais resta en position avec le groupe. Un nouveau cri résonna dans l'obscurité des couloirs.
- Elle est en vie...

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Alina se réveilla dans une pièce froide, attachée sur une chaise en métal. Salim se tenait devant elle, se frottant les mains. La jeune femme tenta de bouger mais ça ne fit que réveiller la douleur dans son épaule.
- Douloureux pas vrai ?
- Si peu.
- Tu ne te démonte pas si facilement, hein ?
- Certainement pas quand il s'agit de vous. Je pleurerais après.

Salim reconnaissait bien l'humour de la jeune femme, il s'approcha et la gifla.
- Qu'as-tu fais ?!
- Comment ça ?
- On a finit par le trouver !

Salim jeta le téléphone portable sur les genoux d'Alina qui grimaça. Le NCIS avait-il eu le temps de la localiser ?
Son virus avait-il eu le temps de télécharger toutes les données ?
- Tu vas finir par me dire ce que je veux savoir.
- Je ne pense pas avoir vos réponses.

L'homme s'approcha d'Alina et posa sa main sur son épaule blessée. Elle serra les dents, devinant ce qui allait suivre, et ça ne manqua pas d'arriver. Il plaça son pouce sur la blessure d'Alina et enfonça son doigt dedans. La douleur fulgurante lui donna l'impression de prendre une décharge électrique. Si elle parvint à ne pas crier, cela ne dura qu'un court instant, jusqu'à ce que ça devint insupportable. Un sourire apparut sur le visage de Salim, il aimait tant faire souffrir les gens, surtout ceux qui lui apportaient des ennuis.
Un de ses soldats entra en trombe dans la pièce, il lui apprit que la Police était là.
Salim se tourna vers lui amusé.
- Ce n'est pas la Police, j'aurai été prévenu. Non, ce sont les secours qu'elle a appelé. La fine équipe qui est arrivée sur le tarmac.
- Ils ne sont pas seuls.

Salim fronça les sourcils et sortit son portable de sa poche avant de s'éloigner. Alina baissa la tête sur le téléphone posé sur ses genoux. Elle parvint à l'attraper avec sa main, malgré le fait qu'elle soit liée à l'accoudoir. Elle l'alluma et le connecta rapidement au réseau. Elle retrouva trace de son virus et le lança sur le réseau opérateur pour que Salim ne puisse plus communiquer avec ses hommes. Le problème ? Si les renforts communiquaient également par téléphone, ils allaient être dans le même cas...
Salim jura lorsqu'il se rendit compte qu'il n'y avait plus de réseau. Il se tourna à temps pour votre Alina jeter le téléphone au sol.
L'homme se jeta sur elle et recommença à planter son doigt dans sa blessure à l'épaule, lui arrachant un cri strident.