Chapitre final.

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Flashback


 De retour dans ce parc, j'étais toujours en train de faire du cheval à bascule. Il grinçait tellement que je ne pouvais même plus entendre mes oreilles qui criaient " au secours". Cependant, même si je ne pouvais plus rien comprendre, j'étais toujours capable de voir, et la vision de ma mère m'inquiéta. Les larmes roulaient le long de ses joues. Elle continuait de parler avec cet homme qui n'avait pas l'air ravi de discuter avec ma génitrice. Il tenait la main de son enfant fortement, il refusait catégoriquement de le laisser partir joué dans le parc avec les autres petits de son âge. Pourtant, il était comme moi. Il ne comprenait pas tellement ce qu'il se passait et rêvait de s'éloigner des problèmes d'adultes qu'il ne jugeait pas important pour lui. Il tourna sa tête et posa son regard sur moi. Ses yeux bleu océan remplis de larme donnait envie de pleurer. Il était tellement mignon. De le voir dans cet état me donnai une boule au ventre. Pourquoi j'avais le droit de jouer dans ce parc et pas lui ? Il continuait de me fixer pour me demander de l'aide. Je ne savais pas comment c'était possible, mais je ressentais tous ses sentiments. C'était comme si nous étions connecter. Pourtant, d'autres enfants pleuraient parce qu'ils étaient tombés par terre, d'autre hurlaient, car ils ne voulaient pas partir, mais je m'en fichais. Ce garçon-là me prenait aux tripes... Pourtant, c'était bizarre, comment à quatre ans, je pouvais ressentir ce genre de sentiments ? Comment je pouvais être attiré par ce garçon ? C'était surement parce qu'il regardait ma mère comme la sienne. Je levais les yeux sur ma génitrice et je voyais qu'elle non plus n'allais pas bien. Je commençais à m'inquiétais fortement. Même si je n'étais pas grande, j'arrivais à sentir sa tristesse jusque dans mon cœur. J'avais toujours eu un caractère prêt à aider mon prochain. Je détenais ça de mon père. Depuis toute petite, quand je voyais quelqu'un dans le besoin, il fallait impérativement que je lui vienne en aide. Du haut de mes quatre ans, je descendis de ce cheval a bascule et marchai lentement, mais surement vers ma mère. Je sortis de ma poche mon petit doudou que je déposai prêt de ma bouche. C'était un moyen pour moi de me rassurer lorsque j'allais faire quelque chose que je considérais comme héroïque ou dangereux. C'était par exemple le cas quand je voulais demander à mes parents un peu de chocolat avant d'aller me coucher. Mon doudou m'avait toujours aidé à avoir du courage.


 Arrivé près d'eux, l'homme stoppa net sa colère avant de me fixer longuement. Je m'approchai de ma mère et me collai contre elle en observant cet humain avec le regard le plus méchant qu'il soit.


 - Ma chérie... Commença ma mère en ravalant ses larmes. Retourne jouer !


 J'enlevai mon regard de l'homme et le descendis sur le petit garçon. Il me fixa longuement avec ses yeux bleus remplis de larme pour me crier " à l'aide". Je m'approchai de lui et pris sa main délicatement. Je le guidai pour qu'il vienne jouer avec moi, mais nous fûmes retenus par son père. L'homme me regardait avec beaucoup de méchanceté. Il me faisait tellement peur que j'avais envie de pleurer. Le petit garçon me serra fort la main pour ne pas que je pleure.


 - Je vous en prie, laissé les jouer ensemble... Ils n'ont pas besoin d'entendre ce que nous avons à nous dire. Supplia ma mère.


 Au bout de quelque secondes d'hésitation, l'homme lâcha la main de son fils et le laissa partir joué avec moi. Mon cœur, qui n'avait cessé d'accélérer pendant toutes ses secondes, commençait à ralentir. Je tirai la main du petit garçon pour que nous partions de cette méchante personne.

Passé MenaçantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant