Le gâchis

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Trottinant sur le chemin avec entrain, j'achève l'ascension de la ruine au moment pile où le feu avale la nuit après l'avoir déchirée de ses griffes de boue. Frétillant des antennes, Tysh m'adresse quelques phéromones de plaisir. Elle et moi adorons profiter de ce moment ensemble avant d'aller travailler.

Comme des milliards d'autres perchées sur la crête de ces murs presque éboulés au milieu des arbres, nous venons chaque matin constater notre chance. En effet, nos cités ont beau être creusées avec efficacité et prudence, chaque pluie peut être notre dernière catastrophe, et nous ne sommes pas non plus à l'abri d'une attaque fatale.

Donc, aujourd'hui est un bon jour, puisque nous sommes encore en vie.

Avec Tysh, nous sirotons une goutte de rosée qui scintille en chauffant doucement dans son écrin de mousse verte, faisant claquer nos mandibules de plaisir, puis, après un bref entortillement d'antennes pour communier un peu sur nos sentiments respectifs, nous nous séparons. Nous avons beaucoup à faire. Nous avons toujours beaucoup à faire.

Dans l'intérêt de la fourmilière.

Pendant des heures, tant que la lumière éclaire nos pas, en réalité, nous furetons dans le paysage à la recherche de sources de nourriture et d'eau potable. Je repense avec nostalgie à cette époque de plus en plus lointaine où la nourriture abondait. À cette époque, les géants qui peuplaient notre Terre semaient partout une nourriture abondante qu'ils ne consommaient pas.

C'est sans doute pour ça qu'ils ont disparu. Quand on gâche à ce point la nourriture, on ne passe pas l'hiver.

ApocalypsesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant