Une vie de rêve...

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A ma prof de français,

malgré elle, malgré moi...


Glace et couvertures...

Elle se lève, s'élève, m'enlève ;

Et ses ailes, si belles. Le ciel

File vers moi, si blanc, si réel

Tandis que je soupire dans ce rêve.

Mes yeux s'entrouvrent dans le noir,

Mon cœur file vers cet espoir ;

J'y marche même sans y voir

Qu'ici vit ce que je n'osais croire.

Souffle, glisse et tourne le temps ;

File, fauche et vole le temps :

Ma vie s'efface,

Mon lit se glace.

L'aube vient ;

Je suis las...

Je t'étreins :

Tu es là.


Douceur. Elle repousse ses draps de soie.

Chaleur. Un rai de soleil caresse sa joue.

Océane s'étire voluptueusement et baille. Elle sourit. Que la nuit avait été agréable ! Comme le serait la suivante !

Pierre. Quelle chance elle avait eue de le rencontrer ! Si tendre, si calme. Comme elle se sentait bien, blottie dans ses bras ! Ce soir. Elle le reverrait ce soir. Plus qu'une journée. Une éternité.

Elle sourit de nouveau et soupira. C'était l'heure de se lever. Elle n'avait pas à se plaindre, sa garde ne commençait qu'à onze heure. Il était déjà dix heures. Elle devait se dépêcher. Ses patients n'attendraient pas. Et ses collègues non plus pour le traditionnel café du matin.

Elle s'assit sur le bord du lit.

Froid. Ses pieds nus sur le carrelage finirent de l'éveiller.

Elle marcha jusqu'à la salle de bain.

Froid. L'eau sur son visage lui rappela la fuite dans le toit de sa maison. Le couvreur viendrait demain, comme prévu.

Elle s'essuya et...

***

Peur. Que se passait-il ? Où était-elle ?

Soupir. Il faudrait vraiment faire quelque chose. La sonnerie de son réveil était décidément trop stridente. Elle la réveillait toujours en sursaut.

Silence. Elle avait coupé cette horrible sirène.

Elle rejeta ses couvertures et se leva.

Elle prit rapidement sa douche et avala un bol de café brûlant. Elle s'habilla à la hâte. Il était sept heure et elle commençait à huit heure et demie. Il lui fallait bien une heure de transports en commun pour arriver près de son lieu de travail, et encore une dizaine de minutes de marche jusqu'au supermarché où elle ouvrait l'une des premières caisses. Elle n'avait pas de temps à perdre et sortit dans la rue, claquant la porte derrière elle.

ApocalypsesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant