Nous étions, enfin, en Italie. A Volterra plus particulièrement. Moins d'une demi-heure plus tôt, j'avais eu ma première vision de la cité. J'avais vu les collines perdues dans la brume et les murs étrusques qui entouraient la cité et, plus bas, ce dédale de ruelles si pittoresques. Ils y a moins d'une demi-heure, nous nous étions séparés. Notre petit groupe, celui qui allait parler aux Volturris, était composé de moi-même, d'Edward (parce qu'il avait une certaine expérience avec eux), de Bella (pour des raisons de sécurité), d'Hermione et Draco.
A présent, nous attentions notre prochaine entrevue avec pour seule compagnie une humaine dont le sort serait (d'une façon quasi certaine) une mort douloureuse. Chacun de nous tentait de ne pas montrer sa nervosité sans beaucoup de succès pourtant. Ca allait être le point décisif. Une fois que je serais entré dans cette salle, il n'y aurait pas de retour en arrière possible pour moi... pour nous. Je le savais mais je n'avais rien fait pour quitter les lieux. J'avais déjà pris ma décision. Et j'étais déterminé à m'y tenir. Comme je le faisais toujours pour toutes mes décisions importantes.
Toutefois, cette décision était l'une des plus difficiles que j'ai eu à prendre dans ma vie, jusqu'à présent. Car ma décision ne me concernait pas uniquement. Elle concernait toute ma famille aussi. J'étais effrayé, terrifié par les implications et les conséquences de ma décision. Jusqu'alors, mes décisions n'avaient impliqué qu'un nombre limité de personnes. Ce jour là, je savais que si ma décision se révélait mauvaise, tous les membres de ma famille en souffriraient. Ce qui était un nouvel aspect de la guerre que je devais traiter. Le souci réel et intense du bien être de ma famille. Je n'avais encore jamais ressenti cela pour les Dursleys. Il n'existait pas de lien aussi intense entre nous. Mais, ce n'était pas le cas pour la famille Cullen. Je les aimais tous, sans exception, et je ne voulais, en aucun cas, leur causer du tort.
Par bonheur, il s'était révélé que ma décision de revenir dans la guerre avait été une bonne chose dans l'ensemble.
Après une vingtaine de minutes d'attente, nous avions, finalement, été introduis auprès des Volturris.
En pénétrant dans « la salle de conférence », j'avais été aussi intimidé que le jour où j'avais pénétré, pour la première fois, dans la grande salle de Poudlard. J'avais, aussi, été tout aussi effrayé, sinon plus.
Cette pièce était caverneuse et beaucoup plus claire que le reste des salles que nous avions traversés jusqu'alors. Elle était ronde comme la tour nord de Poudlard... Deux étages au-dessus, j'avais pu voir des meurtrières qui se révélaient être les seules sources de lumières, ou presque, de la salle. Elles dessinaient des espaces de lumières vives sur le dallage blanc du sol.
Tout était conçu pour impressionner, ou plutôt intimider, les visiteurs. En particulier parce que les seuls meubles de ce grand espace étaient les fauteuils de bois, massifs (comme des trônes) placés à différentes distances les uns des autres.
Au milieu du cercle, j'avais localisé une légère dépression dans le sol contenait une autre bouche d'égout. Je n'avais eu aucun mal à en deviné l'utilité.
La pièce n'était pas vide. Un trio de personnes (les Volturris) était réuni, s'adonnant à l'agréable exercice de la conversation. Ils avaient semblé étonnement enthousiastes à notre présence. En particulier à ceux d'entre nous qui étaient sorciers. Je l'avais compris en sentant leur regard rougeoyant s'attarder sur Draco, Hermione et moi.
J'avais, moi-même, procédé à un examen minutieux de mes futurs interlocuteurs.
Marcus a l'apparence d'un jeune de 19 ans mais je savais qu'il était beaucoup plus âgé. Ses yeux rouges me l'auraient, à eux seuls, appris par leur étrange sagesse. Il a les cheveux noirs à la hauteur des épaules et une carrure moyenne. Sa peau est translucide et blanche avec une texture qui m'avait fait penser à du papier. Marcus m'avait fait, tout de suite, une forte impression.
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Le vampire aux yeux verts
FanfictionHarry n'était pas prêt à faire face à son destin, à faire face à la guerre. Aussi lorsqu'au cours d'une bataille, il se fait mortellement blessé, sa magie le transport vers un lieu paisible. Vers une nouvelle famille, vers une nouvelle vie. Mais peu...