Chapitre 20 : Troubles

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Nous étions rentrés avec des degrés de blessures divers. Mais nous étions tous rentrés et c'est ce qui importait. Rogue s'était isolé avec Léa dès que nous avions mis un pas dans le Q.G et n'étaient pas réapparu avant une bonne heure. Comme l'ensemble des Quilleutes avait semblé inquiet de la voir s'isoler avec un vampire inconnu, nous avions pris sur nous de les informer que la jeune louve s'était imprégné du maitre des potions et que celui-ci était digne de confiance. Lorsque Léa et Severus nous avait rejoint, la changeuse était positivement radieuse. Ce qui nous avait tous amené à penser que la discussion s'était bien déroulé. La suite nous aura d'ailleurs donné raison puisqu'ils sont toujours heureux ensemble à ce jour. Léa a même réussi l'exploit de détendre le maitre des potions.

Mais, bref, ils avaient fini par nous rejoindre dans le salon sans laisser filtrer la moindre information sur la nature de la discussion. Personne n'avait posé de questions, cependant. D'autres problèmes, plus important, nous avait tous interpellés.

Voldemort savait que j'étais vivant. Il savait que j'étais de retour dans la course. En effet, il avait rejoint la petite bataille qui s'était déroulé dans le manoir Malefoy alors même que nous nous apprêtions à effectuer la retraite. Il m'avait vu, bien sûr, mais, heureusement, n'avait pas eu le temps de réagir à ma présence. Nous avions tous filé grâce aux portoloins, sans attendre, dès que nous avions franchi les protections. A cet instant, j'avais loué le ciel de ne plus avoir de connexion avec le mage noir. Nul doute qu'il m'aurait entrainé dans une vision douloureuse en raison de sa fureur.

Voldemort, donc, savait qu'un de ses grands ennemis étaient de retour et disposé à se battre. Par bonheur, il était loin de se douter de la véritable raison de notre présence. Il ne pouvait pas se douter que nous en avions après son serpent. Il devait certainement pensé que ce n'était rien d'autre qu'une opération de sauvetage puisque nous étions repartis avec Severus. Notre supposition s'était révélée juste comme nous l'avions découvert par la suite.

La bonne nouvelle s'était qu'après cette mission, quasi suicide, nous étions plus nombreux. Severus nous avait rejoints, bien sûr, mais nous pouvions maintenant compter sur l'ensemble des Weasley. La nouvelle de la mort de Ron, apporté par Severus, avait énormément alourdi l'atmosphère. Apprendre qu'il était mort rapidement et sans douleur d'un Avada Kedavra de Voldemort avait apporté un léger soulagement à chacun d'entre nous (enfin à ceux qui le connaissait personnellement). Neville Londubat et Luna Lovegood avaient rejoint, eux aussi, l'Ordre du phénix. En tous les cas, leur aide était certaine puisqu'ils étaient au siège.

Nous avions mené une conférence. Parler du plan de la prochaine bataille, parler des horcruxes, de ce qui devrait être fait après la guerre si nous avions la chance d'en sortir victorieux.

Par souci de responsabilité, je devrais sans doute vous dire que j'étais très attentif et impliqué dans cette conversation. La vérité ? Et bien, en vérité, c'est que je n'ai qu'une vague idée de ce qui c'est dit durant ce l'aspe de temps. Ce que j'ai réellement fait : c'est dévorer Ginny Weasley des yeux. J'étais comme hypnotisé. L'année de ma sixième année, j'avais commencé à réaliser que je ressentais autre chose que l'amitié pour Ginny mais je n'avais pas ressenti quelque chose qui s'approchait de ce que j'avais ressenti alors. J'avais instinctivement comprit ce qui arrivait.

J'avais, tout simplement, trouvé mon âme sœur. Le choix de l'âme sœur des vampires n'était pas la même chose que pour les autres créatures magiques.

Pour la plupart des autres créatures magiques les âmes sœurs étaient destinés. Les deux étaient prédestinés l'un à l'autre par la magie. Pour les vampires, c'était tout d'abord un choix personnel puis la magie opérait.

C'était ce qui était arrivée pour Ginny et moi. J'avais fait le choix de ma partenaire de vie comme humain... Puis la magie avait entamé la création d'un lien entre la rouquine et moi. J'avais su, aussitôt, que Ginny avait réalisé qu'un tel lien nous réunissait à présent. Son rougissement persistant et son petit sourire ravi était parfaitement clair.

Le vampire aux yeux vertsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant