Chapitre 10 : Jonction

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Dix jours avaient passé avant que la guerre magique ne revienne frappée à la porte de la maison. J'étais encore nerveux et tendu. Je n'avais pas été aussi optimiste que les autres. Contrairement à eux, je n'avais pas pensé que les mangemorts s'arrêteraient là. Je n'avais pas pensé à une coïncidence. Pour moi, il avait été évident que les mangemorts avaient été ici pour une bonne raison et j'avais crains que ce que je ne faisais que deviné soit la vérité.

J'avais pensé, une fois que la bataille avait pris fin, que Voldemort avait énormément gagné en force. Suffisamment en tous les cas pour tenter d'étendre ses forces sur un autre continent. L'Amérique, rien de moins !

Les autres avaient prétendu que je me faisais des idées. Qu'il y avait très peu de chances pour que Voldemort ou ses partisans viennent en connaissance de cause ici. Ils avaient affirmé que c'était une coïncidence, que Voldemort ne pouvait pas être devenu, en quelques semaines, aussi puissant et aussi influant.

Mais, moi, c'est ce que j'avais crains au plus profond de mon être. Mon esprit me criait que c'était justement ce qui se passait. Mon esprit hurlait que Voldemort étendait ses forces autours du monde et se préparait à attirer des sorciers étrangers à l'Angleterre dans ses rangs.

J'avais dû mal à rester neutre en sachant cela. J'étais toujours aussi terrifié à l'idée même de me battre, de mourir... Cependant, je n'arrivais pas me sortir tout cela de la tête. Je n'arrivais pas à me débarrasser de cette culpabilité qui se faisait de plus en plus intense. J'étais partagé. Je voulais rester loin de cette guerre et vivre tranquillement avec ma famille... Mais je voulais aussi, malgré ma terreur, agir pour débarrasser le monde de l'oppression de Voldemort. Mettre définitivement fin à cette menace.

« Orion ? »

J'avais sursauté un peu. Plongé dans mes pensées, je n'avais pas entendu Sirius approché. Ce qui voulait dire beaucoup puisqu'il en fallait beaucoup pour surprendre un vampire.

Je m'étais tourné vers Sirius avec un petit sourire d'excuse. C'était agréable d'avoir mon parrain si près de moi. Malgré mes protestations, l'animagus avait insisté pour rester dans la maison des Cullen. Et, bien entendu, ceux-ci n'avaient pas émis l'ombre d'une protestation. J'avais retenu un commentaire sarcastique avec difficulté. Pour des personnes qui ne pensaient pas que Voldemort ait expressément envoyé des hommes en Amérique, ils prenaient des précautions rigoureuses. Car, en plus de Sirius, Léa, Seth et Jacob étaient beaucoup plus présents que d'habitude dans la maison. Leur comportement, donc, ne m'avait pas aider à me détendre.

A vrai dire, j'avais été plutôt soulagé lorsque toute la famille Cullen était parti de la maison. Edward, Jasper et Emette étaient partis à la chasse à l'aube. Alice, Esmée et Rosalie étaient partis faire les boutiques pour décorer la chambre de mon parrain. Et, enfin, Carlisle était, comme à son habitude, parti assez tôt pour l'hôpital. Seules Bella et Nessie étaient dans les parages. Elles étaient à l'arrière de la maison, en fait... A jouer avec la balançoire que Jasper avait installée quelques jours plus tôt. Et, je ne l'ai avais pas quitté des yeux depuis qu'elles étaient sorties. Je n'étais pas du tout tranquille, comme je vous l'ai dit.

« Il faut que j'aille au passage des croisements. J'ai besoin de quelques vêtements et je veux acheté des livres aussi. Tu crois que ça va aller. »

« Ne t'inquiète pas, Sirius. Vous avez certainement raison. Je crois que je suis devenu un peu paranoïaque lorsqu'il s'agit de Voldemort. Vas y, sois tranquille. »

Sirius avait simplement hoché la tête et m'avait demandé si j'avais besoin de quelque chose. Après quoi, il ne s'était pas attardé et avait filé en utilisant la poudre de cheminette.

Le vampire aux yeux vertsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant