Chapitre 17 : Quintessence

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Le plan avait été simple. Ceux bien connu du monde sorcier et ennemis de l'actuel dirigeant (Draco, Hermione, Sirius et moi) avions ingéré du polynectar pour prendre de façon la plus sécuritaire possible le magicobus. C'était le plus pratique. Après tout, nous n'étions pas moins de dix sept à nous déplacer. Nous avions décidé de ne pas prendre le risque de nous séparer. Se séparer et risquer de nous faire capturer étaient beaucoup plus dangereux que de nous faire repérer.

Nous étions restés peu de temps dans le magicobus mais cela m'avait suffis pour avoir un aperçu de ce qui se passait. De ce que Voldemort et ses sbires avaient fait à ce pays. Et j'avais su que j'avais fait le bon choix. Ce n'était pas seulement le monde sorcier que j'aiderais en revenant, c'était le monde en générale car il avait été évident que les moldus étaient aussi touchés que le monde magique. Et as seulement l'Angleterre puisque les mages noirs avaient déjà un pied dans d'autres pays de la planète.

Cependant, j'avais toujours autant de mal à croire que ma présence puisse être aussi importante que l'on semblait le croire. D'accord, j'étais puissant... D'accord, une prophétie me désignait comme étant le combattant ultime de Voldemort... Mais l'avenir dépendait-il vraiment de a seule existence... Je n'y croyais pas. Je pensais plutôt que tout avait à voir avec la croyance des gens. Les gens allaient peut être retrouvé l'espoir avec mon retour... Comme l'avait dit Draco. Ma présence allait galvaniser leur esprit de vengeance, de liberté ou de tout ce que vous voulez mais elle allait le redonner le courage de se battre.

C'est, du moins, sur cela que nous comptions tous, essentiellement.

Et, quoi qu'il en soit l'arrivé de treize nouveaux combattants, sans parler de Hermione et Draco, allait, sans aucun doute, rebooster la résistance contre Voldemort et ses troupes. Surtout compte tenu des dons de chacun.

Nous étions finalement arrivés à destination... A square Grimmaurd. Ni Sirius ni moi n'étions ravi de revenir en ses lieux. Nous avions, tous les deux, de mauvais souvenirs en rapport à ces lieux. Ce fut finalement Carlisle qui m'incita à me diriger vers la maison en posant une main réconfortante et encourageante sur mon épaule.

Aussi, après avoir pris une profonde inspiration, je franchis, sans la moindre difficulté, le seuil de la maison de Black. Draco et Hermione étaient restés avec moi à l'avant tandis que Sirius était resté en arrière, caché à la vue direct des actuels occupants de la maison. Autant éviter d'être attaqué à vue par ceux qui penseraient à un piège en le voyant... Ou moi, d'ailleurs.

Bien sûr, la maison avait été tout aussi sombre que les autres fois où j'y avais mis les pieds. Et l'atmosphère y semblait encore plus pesante... Comme si elle reflétait le désespoir de chacun.

Un bruit de canne avait finalement brisé le silence pesant de la maison. Lorsque le nouveau venu était apparu sur le seuil du salon, j'avais reconnu, avec un coup au cœur, mon oncle d'adoption, si l'on peut dire, Remus. Il était clair qu'il était encore alité. Il semblait bien plus minable que jamais. Il était très pâle et avait le visage émacié. Mais ce qui m'avait fait mal au cœur, c'était la souffrance et le désespoir plus qu'évident sur ses traits. Il était clair que la disparition de Sirius et la mienne l'avait démoli, en quelque sorte...

Qu'allait-il ressentir en nous voyant bien vivants ? Qu'allait-il faire lorsqu'il découvrirait que j'étais un vampire, que je faisais partis de la race ennemie à la sienne ? Allait-il me rejeter ? C'était de telles questions qui avaient afflué dans mon esprit en le revoyant. Parce que je craignais sa réaction plus qu'aucune autre. Parce qu'il avait été un père pour moi.

Il ne m'avait pas tout de suite vu (ou reconnu au choix). Je peux le comprendre. L'arrivée d'un groupe comme le notre avait de quoi surprendre et effrayer n'importe qui en ces temps troublés.

Le vampire aux yeux vertsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant