Chapitre 18 : Retenus

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Il m'avait fallu tout une journée pour me faire à l'idée de l'acte horrible qu'avait fait Voldemort. Des horcruxes ! Voldemort avait divisé sa propre âme en sept morceaux. Et, j'avais été l'un des réceptacles. Du moins jusqu'à ce que je devienne un vampire. Dumbledore avait été formel lors de notre entretien, l'horcruxe était mort avec mon humanité. Cela m'avait énormément soulagé. Après m'avoir appris cela, il m'avait parlé de tous les autres horcruxes. Le journal que j'avais moi-même détruit la bague, le médaillon et le diadème que lui l'ordre avait détruis. Il ne restait plus qu'une coupe et Nagini... et Voldemort, bien sûr. Il m'avait fallu, donc, toute une journée pour digérer le fait que durant quinze ans, j'avais hébergé une partie de Voldemort. Il m'avait au moins fallu ces vingt quatre heures pour me faire à l'idée que le plus dure restait à faire. Les réceptacles survivants seraient les plus dures à obtenir et à détruire. Mais, heureusement pour eux, Voldemort n'avait aucune idée que ses ennemis avaient connaissance de son plus grand secret. Cela nous donnait un avantage non négligeable.

Au terme de période, j'avais rejoint ma famille dans le salon. Ils discutaient, alors, avec les derniers combattants vivants de l'ordre les Weasley (dont la moitié n'était pas présent en raison de certaines blessures), Kingsley et Fol œil. Les soldats des volturris, eux, se tenaient immobiles à l'écart de l'assemblée. Les membres de ma famille avaient tous été assez gentils pour me laisser du temps. Ils avaient été évidents qu'ils avaient tous deviné que ce que m'avait dit le leader de la lumière m'avait perturbé et donné matière à réflexion. Comme cela avait été le cas pour eux lorsque je leur avais reporté, à tous, ce que m'avait appris Dumbledore.

Après un silence qui avait semblé durer des heures, Draco avait pris la parole d'un ton que je ne lui avais encore jamais entendu. Un ton où je pouvais reconnaitre un mélange de peur, d'incertitude et de détermination

« Est-ce que tu as une idée de ce que nous pouvons faire ? Par où commence-ton ? »

J'avais hésité puis déclaré qu'il fallait absolument découvrir où se trouvait la coupe et détruire, au plus vite, le serpent fétiche de Voldemort.

« Nous savons au moins où trouver ce maudit serpent. » Avait déclaré Arthur Weasley d'un ton sombre.

« Au manoir Malefoy... Le siège de Voldemort. » Avait continué Fol œil d'un ton docte.

« C'est une très mauvaise idée. » Avait déclaré Emmett à voix basse alors que nous tentions de nous frayer un chemin discret à travers le parc du manoir Malefoy.

« Nous », c'était Emmett, Jasper, Carlisle, Edward, Lea et moi. Il avait été difficile de persuader les sorciers de laisser des vampires moldus partir pour une mission de cette importance mais j'avais, tout de même, réussi. J'avais argué que les mangemorts seraient moins sur la défensive avec des visages inconnus que face à des visages connus pour être des ennemis de leur maître. Ils seraient moins méfiant lorsqu'ils nous captureraient et plus susceptibles de commettre des erreurs. Car le plan à propos duquel râlait Emmett était de se laisser capturer par les mangemorts et de les laisser nous emmener dans le manoir même. Un plan stupide en apparence, il est vrai, mais qui allait nous permettre de lâcher la trentaine de rat empoisonné dans les locaux de Voldemort. Des rats qui deviendraient, au moins pour quelques uns, le repas de Nagini. Des rats qui mettraient fin à la vie de l'horrible serpent... et à l'horcruxe qu'il représentait. Il était impossible que le serpent ne tombe pas sur au moins un ou deux de ces pièges empoisonnés.

J'avais choisi d'ignorer le commentaire de mon frère et de continuer mon avancé. J'étais un peu mal à l'aise. Les membres de l'Ordre, n'ayant pas réussis à me dissuader de venir, avaient modifié un peu mon apparence à l'aide de sorts. Ils avaient réussi à allonger mes cheveux et à camoufler, pour une durée de quelques heures, ma cicatrice. Cela suffisait à me rendre méconnaissable pour la plupart des personnes. Seuls ceux qui me connaissaient très bien personnellement auraient été capables de me reconnaitre alors. Ce qui me distinguait aux yeux de la communauté magique était mes cheveux noirs ébouriffés, ma cicatrice et mes lunettes. Mais, mes lunettes avaient disparu de ma vie avec ma transformation en vampire et avec mes cheveux longs et ma cicatrice disparue (pour un moment), j'étais une personne des plus communes (en dehors d'être un vampire), bien sûr. En dehors de Malefoy père, Pettigrew et Voldemort, les mangemorts ne le reconnaitraient pas... Et Rogue, peut-être. Le cas du maître de potion était encore flou. Dumbledore avait toujours autant confiance en l'homme mais, d'un autre côté, celui-ci n'avait pas repris contact avec eux depuis la bataille de Poudlard.

Et, enfin, une chose primordiale à la prochaine étape de notre plan était survenue. En d'autres termes, des mangemorts avaient fait leur apparition. Je les reconnu sans jamais les avoir jamais réellement vu. Lors de mes précédentes rencontres avec eux, ils avaient toujours portés un masque. Cependant, ils étaient si semblables à leurs fils que ça en était presque terrifiant. Crabe et Goyle père avançaient d'un pas lourd à travers le parc, de toute évidence en patrouille. Je n'en avais pas cru notre chance. De tous les mangemorts, nous étions tombés sur eux. Ils étaient assez stupides pour qu'ils ne se posent pas trop de question sur notre présence. De toute façon, c'était bien mieux que de tomber Lucius Malefoy ou d'autres individus du même gabarie.

Nous avions réalisé à quel moment exact ils avaient repéré notre présence. Leurs murmures s'étaient brutalement tus. De notre côté, nous avions feins de ne pas les avoir vu et avions continué notre avancée alors que notre but réelle était, justement, de se faire capturer. Draco avait été formelle. Il était impossible de s'introduire dans le manoir sans se faire repéré et mettre sa vie gravement en danger. En fait, les protections actuelles tueraient n'importe quelles créatures magiques non autorisé en quelques minutes. Ils en avaient tous conclu que la seule solution pour s'introduire dans le siège de Voldemort était que l'on les y conduise. Or, la seule solution avait été la capture.

Et, les deux idiots qui venaient d'arriver seraient la clé de leur intrusion. Ensuite, les évènements s'étaient rapidement enchainés. Les deux mangemorts avaient lancé une série de sort de désarmement. Nos baguettes (ou plutôt les fausses baguettes des jumeaux Weasley) s'étaient envolés loin de nos mains.

Mais, cela s'était prévu. Ma véritable baguette était habillement dissimulé et, en vérité, nous comptions essentiellement sur nos sens vampiriques pour nous évader, plus tard. Nous étions au meilleur de notre forme puisque nous avions bu quelques heures plus tôt. Nous évader de cachots, où on nous enfermerait certainement, ne serait certainement pas un problème.

Les mangemorts étaient accourus près de nous et nous avait ordonné de rester immobile.

« Si vous faite un seul geste, c'est la mort assurée. » Leur certifia Goyle père.

Franchement, je ne sais pas pourquoi ils ne sont pas montrés plus méfiants face à notre manque de combativité. Après tout, nous étions plus nombreux... Même en tant qu'humain, nous aurions facilement eu le dessus sur eux. Mais, après tout, c'était des sangs purs et la consanguinité était importante chez eux.

Quoiqu'il en soit, ils n'avaient pas été méfiant pour un sou et nous avait fait signe de passer devant eux. Ce que nous avions tous fait sans une protestation. (Franchement !). Je crois qu'ils n'avaient même pas réalisé que nous étions des vampires (et une espèce semblable aux loups-garous dans le cas de Léa.)

Mais, comme je l'ai dis, ils ne s'étaient méfiés de rien et nous avaient conduis dans les cachots du manoir. Ce qui voulait dire que notre mission, jusqu'alors, se déroulait bien mieux que ce qu'ils avaient prévu. J'avais échangé un regard amusé avec Jasper tandis que nos geôliers se disputaient pour savoir qui irait annoncer au maître des lieux qu'un groupe d'individus non identifiés avait tenté de s'introduire dans le manoir. Ils nous avaient enfermés sans arrière pensée et avait filé, toujours en se disputant.

« Ne me dis pas qu'ils sont tous aussi stupide, Orion. » Avait demandé Léa d'une voix infligée.

« Loin de là... La plupart des mangemorts sont très subtiles et intelligent. Pour ceux que j'ai rencontrés en tous les cas. »

Je n'avais pas pu continuer mon explication. Les lieux étaient si chargés d'émotions passées et de magie que j'avais été soudainement et brutalement propulsé dans une vision sans rien avoir touché. J'allais le découvrir plus tard mais cela allait arriver régulièrement. Surtout dans les lieux ayant une Histoire.


Le vampire aux yeux vertsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant