Chapitre 二十七

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Je n'ai pas réussi à trouver l'artiste de ce magnifique fanart malheureusement, le lien twitter ne marche plus...


『𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟕』


𝕻𝖗𝖊́𝖈𝖊́𝖉𝖊𝖒𝖒𝖊𝖓𝖙, 𝖉𝖆𝖓𝖘 𝕽𝖊𝖉 𝖂𝖎𝖓𝖊...

- Souffle de l'esprit, deuxième mouvement, Psyché Parallèle. "

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Japon, Train de l'Infini, 2 octobre 1903

La locomotive était coupée en deux. Une fente si précise qu'elle n'avait pu être faite que d'un seul coup séparait les deux morceaux avant qu'ils ne s'écroulent dans un fracas de métal et de charbon incandescent. Et en dessous de ça se trouvait un véritable massacre. De la chair écarlate était exposée, comme si depuis le début le démon était dans le train. Comme s'il était le train. La réalisation claqua comme un coup de feu dans mon esprit alors qu'elle s'imposait à moi.

Cela expliquait tellement de choses... L'odeur putride du train qui semblait s'infiltrer dans les moindres recoins, pour ne citer que cela. Elle était désormais presque insupportable, émanant de la chair mise à nue et m'empêchant pratiquement de respirer. Je sautais à terre, peu à l'aise avec l'idée de rester debout sur des viscères. Trébuchant sur les débris, je m'étalais presque sur le sol, peinant à retrouver l'équilibre avec un bras cassé. Dans les quelques secondes qui suivirent, un cri terrible déchira le ciel comme un coup de tonnerre, alors que la Lune Inférieure peinait à se régénérer.

J'époussetais le bas de mon habit, couvert de suie et autres matières ragoutantes avant de me rendre compte du tremblement incontrôlable qui secouait ma main. Même ma respiration était hachée, mon cœur martelant presque douloureusement mes côtes. Je me reculais de la scène d'horreur, laissant les véritables Pourfendeurs gérer la situation. Malgré la panique qui menaçait de m'enserrer, je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour qu'elle ne me domine pas. J'inspirais amplement, me laissant guider par la sensation de l'air pénétrant mes poumons et non pas par les battements fous d'un autre de mes organes.

Je fus soudainement tirée en arrière et un glapissement de douleur m'échappa quand mon bras gauche rencontra une surface solide. La panique m'étrangla, et mon glapissement se mua en cri de surprise, jusqu'à ce que je me rende compte que j'étais dans les bras du Pilier de la Flamme, qui m'avait écartée du combat d'un bras autour de ma taille. Il me reposa sur l'herbe, plus doucement qu'il ne m'avait attrapé, avant de se retourner vers le train renversé. Jamais je ne l'avais vu avec une telle expression sur le visage.

Son permanent air joyeux avait été remplacé par un visage froncé d'inquiétude. Je ne réfléchis pas avant d'attraper sa main, chaude et calleuse sous mes doigts. Je ne savais que dire, me contentant de serrer brièvement ma paume contre la sienne, comme pour lui rappeler que j'étais là.

Ses épaules semblèrent se détendre quelque peu mais le mouvement avait été presque infime. Ce n'est qu'à ce moment-là que je me souvenais des trois jeunes encore coincés dans le train, probablement en proie au démon que je n'avais pu achever. Mais je n'étais plus en état de me battre, mes dernières forces s'étaient évaporées avec le Souffle de l'Esprit.

𝐑𝐞𝐝 𝐖𝐢𝐧𝐞『KNY X OC』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant