𝒯𝒶𝓀ℯ𝓈𝒽𝒾 ℳ𝒾𝒹ℴ𝓇𝒾 [ 𝐃𝐞𝐦𝐨𝐧 𝐒𝐥𝐚𝐲𝐞𝐫 𝐎𝐂 ☆☽ ]

Nouvelle vie

Ce soir là, juste avant ma première parade, un de ces cris de colère retentit dans toute la maison. Ce cris venait de ma chambre, de ma propre bouche. Jamais je n'avais crié comme ça au paravant, jamais je n'avais crier tout court. Ma mère, Yüna, accouru vers ma chambre en panique et me vis effondré au sol, en pleurs, devant le miroir de ma chambre alors que j'me préparais. Quelques-unes de mes sœurs m'avaient elles aussi entendues crier et avaient suivit ma mère. Ma mère leur fit signe de ne pas entrer dans ma chambre et elle vint vers moi avant de s'accroupir et me demander ce qui m'avait mis dans cette état. Entre quelques pleurs j'arriva à sortir:

- Pourquoi je ne suis pas comme les autres !? Pourquoi suis-je si différente!?

Simplement en criant, encore là je remarquais que j'étais inassimilable à mes sœurs. C'était déjà arrivé des dizaines de fois à ces dernières de pleurer, et ce, pour de multiples raisons. Mais en aucun cas leurs pleurs ressemblaient aux miens. Ma voix à moi était beaucoup plus grave que la leur.
Ma mère regarda à nouveau mes sœurs qui me regardaient avec grande inquiétude et elle leur fit signe de partir. Elle et moi allions avoir une sérieuse discussion, je le sentais.. Après tout c'était évident, je n'avais pas obéis à la règle de mon père..

- Takeshi.. écoute-moi.., même étant différent tu es une personne extraordinaire..

Je leva les yeux vers ma mère.. "différent" ..? Cette dernière rajouta:

- Tu n'es pas différent en sois.. tu es juste un petit garçon..

J'écarquillai les yeux. Un garçon? Moi..? J'étais comme Papa..? Un horrible monstre qui.. maltraite les gens..uniquement pour l'argent ? Des centaines de questions se bousculaient dans ma tête.

- Pour cette raison, tu ne peux malheureusement pas devenir une vraie Oiran..

...

- Depuis toujours je savais que devenir Oiran n'allait pas être possible pour toi.. je ne voulais cependant pas t'en parler.. c'était trop compliqué jusqu'à maintenant pour toi de comprendre..

Moi qui étais déjà préparé, moi qui avait été maquillé, coiffé, habillé pendant de longues heures, il s'avérait que ce n'était pour rien ? C'était en vrai le dernier de mes soucies.

- Papa ne sera pas content quand il apprendra que je n'ai pas gardé ma promesse.. mais.. de l'autre côté.., je n'ai pas envie que tu endures tout le mal qu'apporte le fait d'être Oiran.. je veux absolument que tu vives comme tout les garçons de ton âge..

De grosses larmes coulaient en abondance sur mes joues, trop de choses me happaient l'esprit d'un seul coup. Autant de questions, que d'émotions. Ma mère mit ses deux mains sur mes petites épaules et se rapprocha pour continuer la discussion:

- C'est pour cela que je veux que tu t'enfuies, avant que la cérémonie commence, pendant ce temps, moi, je préparerai quelques trucs, et j'irai te rejoindre par la sui..

Quelque chose venait d'interrompre ma mère. Ce quelque chose était un obi, un obi rose à fleurs qui venait de traverser la porte à toute vitesse pour attraper ma mère par le cou et l'emmener dehors aussi vite qu'il est rentré. Une seconde fois je cria, je cria le nom de ma mère. Elle ne me répondais pas. Cette chose l'avait emmené loin, peut-être même déjà jusqu'au étoile. Je courus à toute vitesse dans la maison en heurtant, poussant mes soeurs, en leur criant que maman était en danger. Chacune d'entre elle étaient tellement occupés à se peinturer le visage avec toute sorte de produit pour la cérémonie qui m'attendais justement, que aucune d'entre elles ne réalisaient vraiment la gravité de la situation.

Arrivé dehors, je vis un groupe de jeunes filles qui entourait.. quelque chose.

- Oh mon dieu ! C'est la femme de Monsieur Midori, elle est morte !!

Tout ce que je vis à ce moment-là, c'était l'énorme marre de sang qui pouvait se faire apercevoir à travers les jambes des spectateurs de cette horrible scène. Je pleurais beaucoup. C'était ma mère, elle était morte devant moi sans que je n'aille pu faire quoi que ce soit. Alors que je voulu courir vers ma mère, on me l'en empêcha.

- Eh. Toi là. Tu es en retard à ta cérémonie et elle est sur le point de commencer.

Lorsque je me retourna, je vis l'effroyable silhouette de mon père. Il me tenait par le bras, si fort qu'il aurait pu me l'arracher. Je venais de vivre un cauchemar, et mon père qui ne pensait toujours qu'à l'argent venait de perdre sa femme, ça ne lui foutait rien, pas le moins du monde. " Argent Argent Argent. " Pensait-il. J'étais vraiment sous le choc, et surtout j'avais peur de bouger le petit doigt, j'avais peur de mon père. Ce dernier me traîna de force à l'endroit où avait lieu la cérémonie. Tout le monde étaient déjà placé, il ne manquait plus que moi. Voyant tout ce monde, je n'osais pas broncher, j'alla me placer avec les autres, toujours en restant le plus neutre possible. Il y avait tellement de gens autour de nous, tous sans exception me regardaient, ça me faisait trembler. Une musique japonaise calme se fit entendre, et celle-ci voulait dire qu'il fallait que je fasse les premiers pas et c'est ce que je fis tant bien que mal. De grosses larmes coulaient  toujours sur mes joues, mon maquillage devait avoir couler et ça devait être pour ça que tout le monde me regardait. De plus, alors que je devais faire des pas fluides et lents devant moi comme une vraie Oiran, les miens étaient tout tremblant et saccadés. Je repensais à ce moment là, à ce que ma mère m'avaient dis plutôt avant de partir: " Enfuis-toi ! " Elle avait les larmes au yeux à ce moment-là, à ce demander si elle savait qu'elle allait mourir dans les prochaines secondes. Dans son regard, je voyais qu'elle ne voulait pas, mais absolument pas que j'aille à cette satanée cérémonie. Chose que j'avais fait. Fait pour qui? Pour mon père, par peur. D'un côté il y avait un père qui ne pensait qu'à l'argent au point de ne même pas prendre le temps de retenir le nom de son propre fils. Un père qui n'aimait même pas son enfant. Et de l'autre côté, il y avait une mère qui voulait à tout prix que je m'en aille pour vivre une vie heureuse avec elle sans avoir affaire à tout ce parcours difficile. Une mère qui ne voulait que mon bien, et le voulait par amour pour son fils. Et moi face à cela qu'est ce que j'étais entrain de faire? Obéir à mon père, j'étais entrain de lui faire plaisir alors qu'il ne m'aimait même pas et qu'il ne m'avait jamais aimé. Ma mère en voyant cela depuis là haut devait avoir beaucoup de peine... un lourd silence résonnait au fond de moi...

- ...

- E-Eh..!? Mais qu'est-ce qu'elle fait !?

- Reviens-ici, Oiran !

- Elle va salir son kimono !

J'avais pris mes jambes à mon coup. Toutes mes babioles que je portais, mes centaines d'épingles à cheveux, mon obi, une de mes geta de 10 cm, m'avaient lâché pendant ma fuite. Je courais à en perdre le souffle et je priais pour que personne ne cherche à me poursuivre. Le silence derrière moi portait à croire que ce n'était pas le cas. Tout ce que j'entendis à ce moment là c'était une douce voix dans ma tête qui me disait:

« Bravo mon petit Takeshi, je suis fière de toi. »

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