Il faisait plutôt chaud pour une journée de mars. C'était la fin des vacances et malgré le fait que je ne connaissais ni ce quartier, ni cette ville, je retrouvai les mêmes sensations qu’à mes précédentes rentrées. Un je ne sais quoi dans l’air, un ennuie mêlé d’excitation, une odeur de nouveau cahier…
Mais le soleil tapait fort, et heureusement, il y avait une brise fraîche pour rafraîchir la sueur de mon front. Mon père et moi venions de transporter déjà plusieurs cartons dans la nouvelle maison et lui aussi était trempé de sueur. Il était assis par terre et s'essuyait le front avec un mouchoir en tissu qu’il venait de sortir de sa poche. Il sortit en même temps un billet de 1000 yen qu’il me tendit.
-Il y a un konbini au coin de la rue, va nous acheter des canettes bien fraîches s’il te plaît, me dit-il avec un regard qui exprimait à quel point il avait soif et besoin de se reposer un peu.
Je pris le billet sans poser de questions car j'étais moi aussi assoiffé. Le konbini n’était qu’à quelques pas. Je sentis l’air frais de la climatisation en entrant et cela faisait du bien. La jeune femme au comptoir me regarda d’un drôle d’air. Ce n’était pas très étonnant vu ma dégaine, en sueur, et portant mon tee shirt Aerosmith vintage à moitié troué. En fait, c’était celui de mon père, qui possédait une grande collection de tee shirt de groupe de rock des années 70 à 90. C'était un grand fan de musique et je baignais dedans depuis toute petite.
La caissière me fit un bonjour un peu timide et je lui répondis sur le même ton. Je me dirigeai vers les frigo et pris deux canettes de thé glacé. A la caisse, je dus attendre que le garçon devant moi paie. Pendant qu’il attendait sa monnaie, il jeta un coup d'œil vers moi. Je le vis examiner mon tee shirt pendant quelques secondes. Ne sachant pas si il regardait l’illustration vintage du groupe ou bien ma poitrine, je lui lançai un regard qui voulait dire : "ça va je te dérange pas?” Il vu mon regard et détourna les yeux avec une moue qui semblait dire : “non mais j’en ai rien à foutre hein.. “
Au moment de payer, je me rendis compte à quel point les canettes étaient plus chères que dans le konbini à côté de notre ancienne maison. C’était un quartier riche et les prix étaient donc plus élevés. Même si on était à l'abri financièrement, mon père n’avait pour l’instant pas de revenu et il fallait faire attention à l’argent que l’on dépensait.
Quand j'arrivai à la maison, je vis mon père en train de discuter avec un couple et un adolescent que je supposais être leur fils. C’était aussi le garçon du konbini. Je m'approchai d'eux et mon père déclara en me voyant :
-Ah, voilà ma fille ! Tsukiyo je te présente nos voisins d’en face, les Bakugo. Ils vivent là depuis quelques années et m'ont déjà donné quelques bonnes adresses du quartier.
Il s’adressa aux Bakugo et dit :
-Je vous présente ma fille, Tsukiyo, elle rentre au lycée cette année.
La femme, un grande blonde au cheveux court me regarda avec tendresse et me demanda :
-Ahh tu commences le lycée cette année?
-Oui madame
Elle ria fort, ce qui me surprit, et enchaîna :
-Voyons, pas de madame, appelle-moi Mitsuki ! Voici mon mari Masaru et notre fils Katsuki qui commence lui aussi le lycée cette année, vous devez avoir le même âge!
Je regardait son fils, blond lui aussi, des yeux rouges comme le sang, avec un regard qui semblait dire : Bon, j’ai autre chose à faire qu'être ici moi !
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Je hais les super-héros
FanfictionTsukiyo déménage après avoir perdue sa mère, et sa colère se tourne vers les super-héros. Elle devra passer les étapes du deuil alors que son nouveau voisin n'est autre que Katsuki Bakugo.